Désencombrer pour libérer l’esprit : le lien entre rangement et bien-être mental

Dans un monde où la surconsommation est devenue la norme et où nos espaces de vie sont souvent encombrés d’objets accumulés au fil des années, un mouvement de plus en plus populaire prône le retour à la simplicité et au minimalisme. Au cœur de ce mouvement se trouve l’idée que désencombrer notre environnement physique peut avoir des effets profonds sur notre bien-être mental. Hannah Sembély, experte en développement personnel et auteure d’une formation populaire sur la plateforme en ligne “La Clairière”, explore en profondeur ce lien fascinant entre notre espace extérieur et notre paysage intérieur.

Le poids invisible du désordre

Selon Hannah Sembély, le désordre dans notre environnement physique agit comme un poids invisible sur notre psyché. “Chaque objet que nous possédons demande une partie de notre attention, même si nous n’en sommes pas conscients”, explique-t-elle. “C’est comme si chaque objet émettait un faible signal qui sollicite constamment notre cerveau.”

Cette sollicitation constante peut avoir des effets néfastes sur notre bien-être mental. Des études citées par Sembély montrent que vivre dans un environnement encombré peut augmenter les niveaux de cortisol, l’hormone du stress, et diminuer notre capacité à nous concentrer et à prendre des décisions.

Un exemple frappant qu’elle utilise dans sa formation est celui d’une de ses étudiantes, une jeune professionnelle qui se plaignait de se sentir constamment submergée et incapable de se détendre chez elle. Après avoir suivi ses conseils pour désencombrer son appartement, cette étudiante a rapporté une amélioration significative de son humeur et de sa capacité à se relaxer après le travail.

Le processus de désencombrement : plus qu’un simple nettoyage

Elle souligne que le désencombrement va bien au-delà d’un simple nettoyage de printemps. C’est un processus qui nous oblige à examiner notre relation avec nos possessions et, par extension, avec nous-mêmes.

“Chaque objet que nous gardons raconte une histoire sur qui nous sommes ou qui nous pensons devoir être”, explique Hannah Sembély. “Le processus de désencombrement nous oblige à confronter ces histoires et à décider si elles sont toujours pertinentes pour notre vie actuelle.”

Elle propose dans sa formation une méthode en trois étapes pour aborder le désencombrement :

  1. L’évaluation : Examiner chaque objet et se demander s’il apporte de la joie ou de l’utilité à notre vie actuelle.
  2. La libération : Se débarrasser des objets qui ne servent plus notre présent ou notre futur, en les donnant, les vendant ou les recyclant de manière responsable.
  3. La réorganisation : Donner une place intentionnelle à chaque objet que nous décidons de garder.

Elle insiste sur l’importance de l’aspect émotionnel de ce processus. “Il est normal de ressentir de l’anxiété ou de la culpabilité lorsqu’on se sépare de certains objets”, dit-elle. “Ces émotions font partie du processus de lâcher-prise et de croissance personnelle.”

Les bénéfices psychologiques du désencombrement

Les avantages du désencombrement vont bien au-delà d’un espace de vie plus ordonné. Hannah Sembély explore dans sa formation les nombreux bénéfices psychologiques qui peuvent découler de ce processus.

L’un des principaux avantages est une réduction significative du stress et de l’anxiété. “Vivre dans un espace ordonné et intentionnel peut créer un sentiment de calme et de contrôle”, explique-t-elle. Elle cite des études montrant que les personnes qui décrivent leur maison comme “ordonnée” ont tendance à avoir des niveaux de cortisol plus bas et à se sentir moins déprimées que celles qui décrivent leur maison comme “encombrée”.

Un autre bénéfice important est l’amélioration de la concentration et de la productivité. Hannah Sembély explique que lorsque notre environnement est ordonné, notre cerveau peut se concentrer plus facilement sur la tâche à accomplir, sans être distrait par le désordre environnant.

Elle partage l’histoire d’un de ses étudiants, un écrivain en herbe qui luttait contre le blocage de l’écrivain. Après avoir désencombré et réorganisé son espace de travail, il a constaté une amélioration significative de sa créativité et de sa productivité.

Le désencombrement peut également avoir un impact positif sur nos relations. “Lorsque nous vivons dans un espace ordonné et agréable, nous sommes plus enclins à inviter des gens chez nous et à socialiser”. Cela peut conduire à des relations plus fortes et à un sentiment accru de connexion sociale.

Le minimalisme : au-delà du désencombrement

Hannah Sembély explore également dans sa formation le concept de minimalisme, qu’elle considère comme une extension naturelle du désencombrement. “Le minimalisme n’est pas seulement une esthétique, c’est une philosophie de vie”, explique-t-elle.

Le minimalisme consiste à vivre intentionnellement avec moins, en se concentrant sur ce qui apporte vraiment de la valeur à notre vie. Cette approche peut avoir des effets profonds sur notre bien-être mental et émotionnel.

“En réduisant nos possessions à l’essentiel, nous créons de l’espace non seulement dans notre environnement physique, mais aussi dans notre esprit”, dit-elle. “Cela peut nous conduire à une plus grande clarté mentale, à une meilleure prise de décision et à un sentiment accru de liberté.”

Sembély cite l’exemple d’un couple qui a suivi sa formation et a décidé d’adopter un mode de vie minimaliste. En réduisant drastiquement leurs possessions et en simplifiant leur vie, ils ont pu réaliser leur rêve de voyager pendant un an tout en travaillant à distance. “Le minimalisme leur a donné la liberté financière et émotionnelle de poursuivre leurs passions”, explique-t-elle.

Cependant, Sembély met en garde contre une approche trop rigide du minimalisme. “Il ne s’agit pas de vivre avec un nombre arbitraire d’objets ou de suivre des règles strictes”, dit-elle. “Il s’agit de trouver le bon équilibre pour vous, celui qui vous permet de vous sentir le plus libre et épanoui.”

Le défi du digital clutter

Dans notre ère numérique, Hannah Sembély souligne l’importance de ne pas négliger le “digital clutter” ou désordre numérique. “Nos appareils électroniques et nos espaces numériques peuvent devenir tout aussi encombrés que nos espaces physiques”, explique-t-elle.

Elle consacre une partie de sa formation à explorer comment le désordre numérique – des centaines d’e-mails non lus aux dossiers de bureau surchargés – peut affecter notre bien-être mental de la même manière que le désordre physique.

Sembély propose des stratégies pour désencombrer nos vies numériques, comme la méthode “Inbox Zero” pour gérer les e-mails, l’organisation régulière des fichiers numériques, et la limitation du temps passé sur les réseaux sociaux.

Elle partage l’histoire d’une de ses étudiantes, une entrepreneure qui se sentait constamment dépassée par le flux constant d’informations et de notifications. En appliquant les principes de désencombrement numérique enseignés par Sembély, cette étudiante a réussi à reprendre le contrôle de sa vie numérique, ce qui a conduit à une amélioration significative de sa productivité et de son bien-être mental.

Le désencombrement comme pratique continue

Un point crucial que Hannah Sembély souligne dans sa formation est que le désencombrement n’est pas un événement ponctuel, mais une pratique continue. “Nos vies et nos besoins évoluent constamment, et notre environnement doit évoluer avec nous”, explique-t-elle.

Elle encourage ses étudiants à voir le désencombrement comme une forme de méditation active, une pratique régulière qui nous permet de rester connectés à nos valeurs et à nos priorités. “Chaque fois que vous décidez de garder ou de vous débarrasser d’un objet, vous réaffirmez qui vous êtes et ce qui est important pour vous”, dit-elle.

Sembély propose des rituels simples pour maintenir un espace désencombré, comme une “règle des cinq minutes” où l’on passe cinq minutes chaque jour à ranger et à évaluer nos possessions. Elle souligne également l’importance de être conscient de ce que nous introduisons dans notre espace, en encourageant une approche plus intentionnelle de la consommation.

“Le véritable défi n’est pas seulement de désencombrer, mais de résister à la tentation de réencombrer”, note-t-elle. Elle cite des études montrant que les personnes qui maintiennent un environnement désencombré sur le long terme rapportent des niveaux plus élevés de satisfaction de vie et de bien-être émotionnel.

L’impact environnemental du désencombrement

Hannah Sembély aborde également dans sa formation l’aspect environnemental du désencombrement. Elle souligne que la réduction de nos possessions peut avoir un impact positif significatif sur l’environnement.

“Chaque objet que nous possédons a un coût environnemental, de sa production à son élimination”, explique-t-elle. “En choisissant de vivre avec moins, nous réduisons notre empreinte écologique.”

Hannah Sembély encourage ses étudiants à adopter une approche responsable du désencombrement, en privilégiant le don, le recyclage ou la vente des objets dont ils se séparent plutôt que de simplement les jeter. Elle propose également des alternatives durables pour remplacer les objets jetables ou à usage unique que nous pourrions avoir accumulés.

Elle partage l’histoire inspirante d’un groupe d’étudiants qui, après avoir suivi sa formation, ont organisé un “swap party” dans leur communauté, où les gens pouvaient échanger des objets dont ils n’avaient plus besoin. “Non seulement cela a aidé les gens à désencombrer de manière responsable, mais cela a aussi créé un sentiment de connexion au sein de la communauté”, explique-t-elle.

Conclusion : Vers une vie plus légère et plus épanouie

En conclusion, la formation d’Hannah Sembély sur “La Clairière” nous rappelle que le désencombrement est bien plus qu’une simple tendance de décoration intérieure. C’est un puissant outil de transformation personnelle qui peut avoir des effets profonds sur notre bien-être mental, notre productivité, nos relations et même notre impact environnemental.

En libérant notre espace physique du désordre inutile, nous créons de l’espace mental pour ce qui compte vraiment dans nos vies. Nous apprenons à vivre de manière plus intentionnelle, à faire des choix plus conscients sur ce que nous laissons entrer dans nos vies, et à nous concentrer sur ce qui nous apporte vraiment de la joie et de la valeur.

Comme le dit si bien Hannah Sembély : “Désencombrer, c’est faire de la place pour la vie que vous voulez vivre.” Alors la prochaine fois que vous vous sentirez submergé par le désordre qui vous entoure, rappelez-vous que chaque objet dont vous vous débarrassez est un pas vers une vie plus légère, plus libre et plus épanouie.

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