Les miracles : y croire ou pas ?
Les miracles, voici un sujet plutôt sensible puisqu’il repose en partie sur les croyances que des gens peuvent avoir ou pas.
Au-delà de cela, nous pensons aussi qu’il s’agit d’énergie, de conditions propices à la réalisation de choses par ailleurs dites impossibles.
Il existe des avis très partagés sur la question. Nous tentons dans notre article de donner la parole à tout le monde.
Autour du terme »miracle »
Il nous semble important de préciser tout d’abord comment un événement peut acéder au titre de »miracle ». Cela ne se fait pas simplement.
Petit retour en arrière pour voir l’évolution desdits »miracles ».
C’est à partir de 1734 que l’Église a commencé à reconnaître des miracles. Leur définition à l’époque était simple : »est considéré comme miraculé, celui qui est guéri sans jamais avoir été soigné ».
Cette définition ne peut bien sûr plus s’appliquer aujourd’hui dans notre société grandement médicalisée (et par ailleurs, combien de fois guérissons-nous »miraculeusement » de petits maux sans en prendre du tout soin ? Très souvent.) Revenons-donc aux dernières décennies.
Lorsqu’une »guérison inexpliquée en l’état actuel des connaissances scientifiques » est déclarée, le Bureau des Constatations Médicales est saisi et procède alors à une enquête. Celle-ci dure environ une dizaine d’années, mais peut prendre bien plus de temps que cela.
Mentionnons ici le cas de Soeur Luigina Traverso qui fut miraculeusement guérie à Lourdes en 1965 et dont le »miracle » de la guérison n’a été reconnu qu’en 2010.
Entre temps, le BCM a étudié son cas à trois reprises, mais ce n’est qu’en 2010 grâce à des appareils suffisamment précis et sophistiqués qu’il a pu conclure officiellement à un miracle.
45 ans de progrès médical et technologique ont donc été nécessaire pour valider ce miracle-ci.
Ce que nous souhaitons simplement évoquer dans ce paragraphe est la précaution avec laquelle il faut employer le mot miracle.
Croire ou ne pas croire
L’étape suivante pour bien cerner ce que sont les miracles est de s’intéresser aux croyances.
Lorsqu’une guérison inexpliquée est élevée au rang de miracle, on peut décider de croire qu’il s’agit tout simplement d’un exploit exceptionnel de la Nature, ou on peut rapprocher cet événement de la religion en y voyant-là »un signe de Dieu manifesté dans un prodige tangible ».
Nous souhaitons citer ici une étude très intéressante menée par le Journal of Experimental Social Psychology et qui indique que croire aux miracles relève d’une »préférence » plutôt que d’un jugement de fait.
Il est donc question de foi. Et cela ne se discute pas.
Science et Église
Nous en venons donc ici à l’opposition que l’on entend ou lit souvent de la science médicale versus l’Église.
Il nous semble important de rappeler ici que l’Église ne s’oppose en aucun cas à la médecine, et qu’elle en reconnait tout à fait la nécessité, l’utilité et la grande efficacité, et la félicite de ses progrès.
Il suffit pour se convaincre de cela de regarder le nombre existant d’hôpitaux et de dispensaires gérer par des communautés religieuses dans le monde. Cela parle de soi-même.
Il apprtient ensuite à chacun de penser ou pas que Dieu se manifeste via le personnel de santé.
Les signes, l’énergie et la Vierge Marie
D’autres aspects intéressants à considérer sont ceux de l’énergie et des signes envoyés par… l’univers ou, pour celles et ceux qui le souhaitent, la Vierge Marie.
Imaginons-nous en visite à Lourdes, haut-lieu du miracle en France. Nous sommes entourés de bienveillance, l’accueil est chaleureux et personnalisé, se trouvent autour de nous de nombreuses personnes priant et croyant fermement que la Vierge Marie veille sur eux et sur nous.
Dans cette atmosphère de recueillement, notre sensibilité est accrue envers tout ce qui se déroule autour de nous, envers d’éventuels signes qui nous parviennent. Nous sommes investis d’une énergie unique portée par le lieu lui-même et la communauté qui s’y rassemble.
Croyant ou pas, nous sentons cela à travers tout notre être.
Si de plus, nous croyons en Dieu et en la Vierge Marie, l’effet est bien sûr décuplé. Mais même sans cela, nous vivons un moment de grande intensité spirituelle.
Un peu de lecture pour aller plus loin sur le sujet des miracles
C’est vers le Docteur Patrick Theillier que nous nous tournons pour notre suggestion de lecture du jour. Ce médecin et scientifique fut responsable du Bureau des Constations Médicales pendant presque 10 ans.
Il offre avec son livre »Et si on parlait des miracles » une approche très abordable de cette question complexe.
C’est en effet via des échanges très vivants avec des jeunes gens venus assister à ses conférences et lui posant des questions complémentaires qu’il élabore, au fil des pages, la signification et une possible définition des miracles.
Parallèlement, si l’écriture du Docteur Theillier vous plaît, n’hésitez pas à lire son très bel ouvrage sur les expériences de mort imminente dont nous avons parlé ici.
Et pour celles et ceux qui voudraient considérer une perspective plus philosophique des miracles, la lecture de »Miracles – Spinoza, Voltaire » aux éditions de l’Herne est un excellent ouvrage à se procurer.
Conclusion
Nous achevons donc ici cette introduction à la notion de miracle et aux liens qui peuvent exister entre intervention divine, science et récits ou expériences de phénomènes inhabituels.
Face à ces guérisons inexpliquées, il nous semble en définitive que le secret est de les accueillir tout simplement et de s’en réjouir sans nécessairment chercher à en attribuer le mérite à quelqu’un plutôt qu’à un autre.
La vie a décidé de donner à certain(e)s une seconde chance et ceux-ci l’ont saisie, cela ne demande à nos yeux aucune autre interprétation ou explication au-delà de la joie et du bonheur vécus par les heureux élus et leurs proches.