5 étapes pour positiver nos émotions négatives

A priori, puisque ces émotions sont  »négatives », on a tendance à penser qu’il nous faut les éviter, les éliminer de notre vie si l’on souhaite connaître le bien être. Ce n’est pas tout à fait vrai, car ces émotions négatives sont des réactions nécessaires et nous permettent de gérer des situations particulières.

On revient plus en détail sur tout ça dans notre chronique du jour.

Émotions négatives
Émotions négatives

De quelles émotions parle-t’on ?

Dans la suite de cette article, nous allons considérer les 4 émotions principales que sont : la peur, la tristesse, la colère et la joie. Donc, il y en a trois négatives et une positive.

Lorsque la joie s’empare de vous, aucune question ne se pose, profitez-en !

Mais lorsque les trois autres s’invitent dans votre vie, sachez que c’est pour votre bien. Si, Si. Elles vous incitent à réagir. Face à une menace ou une contrainte, on va avoir peur, être triste ou en colère et on va alors avoir certaines pensées qui vont mener à des actions.

Prenons l’exemple de la peur. C’est la première étape qui va nous pousser à mettre en place des actions pour nous rassurer : chercher des informations et des explications, puis passer à l’action si nécessaire.

Dans le cas de la tristesse, on va tenter de rebondir au plus vite.

Et pour ce qui est de la colère, elle nous permet d’essayer d’obtenir réparation.

De sérieux problèmes de santé mentale existent lorsqu’on ne possède pas ces réflexes essentiels. Les personnes qui n’ont peur de rien, ne perçoivent pas le danger sont à haut risque. De même, celles et ceux qui refoulent toute leur tristesse endommagent grandement leur état général. Quant à la colère, si elle ne s’exprime jamais, elle rest enfermée en nous et cause des dommages sur notre organisme.

Mais bon, toutes utiles soient-elles, ces émotions négatives peuvent vraiment empoisonner notre existence. Apprenons donc à mieux vivre avec elles.

Émotions négatives
Émotions négatives

Accepter nos émotions négatives et les gérer plutôt que de les refouler

Donc, reprenons. Face à une émotion, nous, dans l’ordre : ressentons, pensons, agissons.

Dans la vie de tous les jours, cela donne : ami ne veut pas parler avec moi. Cela me déplaît et je me sens insulté(e) et/ou délaissé(e). Je trouve que c’est un manque de respect et/ou de considération. Je lui dis (généralement sèchement) qu’il pourrait prendre le temps de me parler, et cela crée une tension, voire un conflit. Sensation – Pensée – Réaction.

Et si on changeait l’ordre des choses ?

Face au même événement, plutôt que de me laisser envahir par mes émotions, je réfléchis : il doit avoir une bonne raison pour ne pas me parler, car c’est ami et il apprécie de me parler. Du coup, ma réaction est tout simplement de lui demander ce qui l’empâche de me parler. Cette question est toujours posée beaucoup plus calmement. Et sa réponse me donne une explication. Je repasserai plus tard. Je suis serein, et lui aussi !

Cela semble très simple ainsi énoncé sur le papier ou sur l’écran, mais c’est parfois un peu plus compliqué dans la réalité.

Dans le paragraphe suivant, on partage avec vous une séquence à pratiquer avec chacune de vos émotions négatives pour les aborder non pas de manière automatique, mais en prenant le temps de ne pas succomber à vos émotions premières.

5 étapes pour positiver nos émotions négatives

Il s’agit en fait de prendre le temps de répondre à 5 questions.

Quelle est l’émotion négative que je tente de gérer ?

Dans certains cas, la réponse est évidente, mais dans d’autres, c’est plus complexe. En effet, parfois, on camoufle nos émotions négatives : on peut être en fait en colère, mais on ne veut pas l’accepter, donc on dit qu’on est blessé(e), triste, déçu(e), et cela se transforme en tristesse. Il est donc important de bien remonter à la racine de l’émotion et de la déterminer avec précision.

Cette conversation se déroule entre nous-même et nous-même, on peut donc retirer tous les masques et être pleinement sincères.

Quelle est la situation récente au cours de laquelle j’ai ressenti cette émotion ?

Même chose ici, on essaie d’être précis(e). La réaction de la plupart des gens est de minimiser, d’oublier au plus vite, ce qui n’est pas mauvais en soi sur le moment. Mais sur le long terme, mieux vaut aller au cœur des choses.

On détermine donc les conditions exactes de l’instant où on a ressenti cette émotion négative.

De quoi cette émotion principale est-elle constituée ?

Maintenant, on commence à creuser un peu plus pour mieux comprendre et interpréter notre propre émotion.

Si nous reprenons l’exemple de cet ami qui ne peut/veut pas nous parler, les composantes de notre émotion négative centrale sont :

  • La peur de perdre ami ;
  • L’anxiété d’avoir peut-être fait quelque chose pour l’irriter au préalable ;
  • La colère de ne pas voir besoin comblé instantanément.

Même consigne ici : on essaie de préciser au maximum.

Quels peuvent être les aspects positifs de ces ressentis ?

Face à la peur de voir cette amitié se terminer, on relativise. Rien de majeur ne s’est passé, donc il n’y a aucun risque que cette amitié soit mise en danger. C’est une superbe amitié, solide et durable. On dédramatise. On comprend qu’il s’agit probablement d’une indisponibilité passagère.

Pour ce qui est de l’anxiété d’avoir commis une erreur, plutôt que de se torturer l’esprit pendant des heures et d’échafauder des scénarios, on pose la question le plus simplement du monde : ai-je fait quelque chose qui t’a déplu ?

Et finalement, notre colère de ne pas voir nos besoins comblés immédiatement est peut-être un peu démesurée. Est-ce vraiment si urgent que ça ? Est-ce une question de vie ou de mort ? Si ce n’est pas le cas, voici une belle opportunité de travailler sur notre patience. Ou peut-être aussi que quelqu’un d’autre (disponible à ce moment-là) peut nous aider.

Bref, en d’autres termes, on prend le temps de considérer la situation plutôt que de réagir sur le fait.

Quelles actions découlent de cette rapide réflexion sur soi-même ?

À ce point du protocole, on passe en mode  »action ».

Cela peut donner quelque chose du type :   »Fais moi signe dès que tu as quelques minutes, j’ai vraiment besoin de te parler. » Et on respecte l’indisponibilité momentané de notre ami.

Et pour calmer notre angoisse, et aussi faire preuve d’empathie envers l’autre personne, on peut ajouter :  »Mais, tout va bien, hein ? ». Ce à quoi il ou elle peut répondre rapidement et simplement par un  »oui, oui, pas de souci » et poursuivre son activité prioritaire à ce moment-là.

Finalement, à ce stade, note colère devrait s’être dissipée d’elle-même.

Si ce n’est pas le cas, on peut faire des exercices de respiration, écrire ce que l’on souhaite évoquer avec notre ami(e) afin que cela sorte de nous, soit mis à distance pour ne pas nous encombrer, et on peut aussi aller prendre l’air. Tous les moyens sont bons pour se détendre et considérer le fait que la situation n’a rien de catastrophique.

On peut aussi considérer l’avenir et les options qui s’offrent à nous pour que cela ne se reproduise pas : envoyer un message à notre ami une ou deux heures avant pour s’assurer qu’il soit libre, peut-être aussi ne pas trop se reposer sur les autres et avoir un plan B lorsqu’on se retrouve  »seul(e) » pour quelques temps ou quelques instants, etc, etc.

On prend cette situation comme le moyen de travailler sur soi, de devenir une meilleure personne , plutôt que de tout voir en noir, ce qui mène assurément à une situation tendue.

Conclusion

Nous avons volontairement pris un exemple assez vague dans notre article afin que cela puisse s’appliquer tant à un adulte qu’à un enfant. Le principe est le même pour toutes et tous lorsque, face à un obstacle, on cherche à minimiser son impact sur notre bien être.

La procédure ci-dessus peut s’appliquer à toutes vos émotions négatives : anxiété, jalousie, culpabilité, frustration, etc…

Ce qui est important c’est de ne pas mettre de côté ces émotions négatives et d’utiliser cet outil ci-dessus ou n’importe quel autre pour trouver une solution durable à chacune de nos émotions négatives.

Avec le temps et la pratique, ces émotions diminuent en fréquence et en intensité, on développe des stratégies au quotidien pour les gérer de manière efficace et rapide ces moments de souffrance et on améliore nos relations avec les autres et on a un meilleur contrôle de nous-même.

Le sentiment de bien être peut alors grandir en nous en toute sérénité.

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