Insomnie et troubles digestifs, quel est le lien ?
Insomnie et troubles digestifs, voici un vaste sujet.
On sait que les repas du soir trop riches et trop copieux peuvent nuire à l’endormissement et à la qualité du sommeil, mais ce que l’on sait moins c’est que les insmonies peuvnet elles aussi à leur tour être à l’origine d’inflammations de l’intestin.
Comment ces deux éléments sont-ils reliés ? Qui fait quoi ? Comment éviter ce type de désagréments ? On parle de tout ça dans notre article du jour.
Bonne lecture !
L’axe intestin cerveau
Cette première partie de notre chronique est un peu scientifique , mais essentielle pour bien comprendre comment cerveau et intestin travaillent ensemble ou l’un contre l’autre parfois.
Les interations entre ces deux organes sont de trois types.
Les régulations immunitaires
Il faut savoir que notre microbiote intestinal interagit avec nos cellules immunitaires. Dès lors, un déséquilibre de celui-ci peut entraîner des perturbations au niveau de nos neurotransmetteurs parmi lesquels la célèbre sérotonine.
Le (fameux !) nerf vague
Qui dit nerf vague dit système nerveux entérique, or c’est celui-ci qui forme une connexion entre intestin et cerveau via de nombreuses synapses.
Le système neuroendocrinien
Et finalement, fait intéressant : l’intestin est le plus grand organe endocrinien du corps ! Il peut donc grandement influencé, par exemple, la sécrétion de cortisol qui joue un rôle primordial dans le sommeil.
On comprend déjà beaucoup mieux quelle peuvent être les relations entre cerveau et intestin et vice versa.
Stress, sommeil et microbiote
Derrière l’insomnie comme derrière les troubles intestinaux se cache le grand coupable de tous les maux de notre époque : le stress ! Et oui, c’est encore lui qui vient poser des problèmes. Et dans le cas présent, les allers et retours entre anxiété, digestion et sommeil sont incessants et se cumulent.
De très nombreuses études sont en cours pour mieux cerner ces mécanismes et apporter des solutions à ces désagréments. L’une d’entre elle en particulier est très intéressante : la prescription de probiotiques qui permet en effet une action anxiolytique afin de réguler le stress et par conséquent notre sommeil. C’est à suivre de très près !
D’autres chercheurs vont encore plus loin et ont commencé à établir des liens solides entre microbiote et dépression. Tout cela toujours via les neurotransmetteurs.
En attendant que la science parvienne à des conclusions, que pouvons-nous faire pour mieux manger, mieux dormir, mieux vivre ?
Prise en charge de notre bien être malgré insomnie et troubles digestifs
En attendant les avancées scientifiques qui résoudront nos problèmes de santé intestinale et nos troubles du sommeil, voici 4 pistes à explorer pour retrouver notre bien être.
Savoir quel est notre chronotype
On a généralement une vague idée de note chronotype, mais il est bon de préciser un peu les choses afin de mieux respecter notre fonctionnement naturel. Ainsi donc, il existe trois chronotypes différents.
Le chronotype du matin
On se lève relativement tôt et on se couche également relativement tôt lorsqu’on appartient à ce groupe d’individus.
Le chronotype du soir
On ne peut pas faire autrement que de se lever tard et on se couche aussi très tard quand on présente ce chronotype.
Le chronotype intermédiaire
Vous l’avez compris, ce chronotype se situe entre les deux précédents, il est assez variable et les heures de lever et de coucher se situent ni tôt ni tard.
Prenez le temps de réfléchir à cela et essayez de déterminer à quel chronotype vous appartenez. Pendant les vacances, quand il n’y a aucune contrainte le lendemain, quelle est votre tendance naturelle : Vous en profitez pour dormir comme une marmotte ou vous trainez jusque tard dans la nuit ?
Une fois que vous avez établi votre chronotype, essayez (dans la mesure du possible) de le respecter. Votre métabolisme vous dira merci et votre sommeil s’améliorera de lui-même.
Dans notre société actuelle, il faut reconnaître que les personnes qui ont un chronotype du soir sont un peu désavantagées, car elles sont contraintes d’aller, en quelques sortes, contre nature. Bonne nouvelle ! Il existe des solutions !
On peut en effet »reprogrammer » les cycles de sommeil et de veille. Cela passe par la luminothérapie et la mélatonine dont nous vous parlons dans les paragraphes qui suivent.
Connaître l’importance de la lumière sur notre sommeil
La base, c’est bien sûr que l’obscurité nous aide à dormir. On s’entend que ceci n’est pas une découverte scientifique révolutionnaire !!! Mais, allons plus loin.
Une étude récente a démontré que le taux d’exposition à la lumière du soleil tout au long de la journée avait un effet remarquable sur le temps d’endormissement (plus rapide lorsque l’expostion est plus importante), sur la réduction de la fréquence des réveils nocturnes, et aussi sur la qualité du sommeil lui-même.
Mais ce n’est pas tout !
Les lumières bleues (celles émises par nos appareils électroniques) présentent une fréquence comprise entre 380 et 550 nm, des fréquences que le cerveau interprète comme étant des fréquences d’éveil. Vous avez compris où nous voulions en venir : le plus tôt on cesse d’utiliser ces appareils en fin de journée, mieux nous dormirons.
S’il vous est impossible, pour de multiples raisons, de ne pas utiliser vos téléphones, tablettes, etc… en soirée, la solution peut se trouver dans le port de lunettes spécifiques qui filtrent ladite lumière bleue. Il y a toujours des solutions !
Réduire le stress
À ce niveau-là, nous vous renvoyons à tous les articles que nous vous proposons et qui traitent de cette problématique majeure de notre temps : la gestion du stress. Méditation, respiration, yoga, sport, etc… vous connaissez toutes les solutions, il ne reste qu’à les mettre en application au quotidien.
Autre allié dont on parle moins souvent dans cette quête de sérénité : le magnésium. Veillez à en savoir suffisamment dans votre alimentation, car une fois absorbé il envoie des informations de relaxation au cerveau.
Chocolat noir, fruits secs, légumes secs, fruits de mer, épinards et avocats sont à mettre au menu !
Se mettre à la mélatonine
Nous terminons avec la mélataonine dont la fonction est en effet très intéressante : son rôle est de permettre au corps d’être en synchronicité avec son environnement et en premier lieu avec la lumière.
Prescrite par des professionnels de la santé, elle peut agir de deux façons :
1 – Sous une forme liquide, elle peut être prise environ deux heures avant d’aller se coucher afin de faciliter l’endormissement.
2 – Si on cherche plutôt à éviter les réveils nocturnes, il existe des formes de mélatonine qui ont un effet retard et c’est vers celles-ci qu’il faut alors se tourner.
Conclusion
Nos intestins jouent donc un grand rôle sur notre sommeil (ou devrions-nous dire notre manque de sommeil ?!?!) et peuvent vraiment chambouler notre horloge interne. Il faut bien reconnaître que nous ne prenons généralement pas grand soin de notre système digestif à moins qu’il ne se manifeste à nous de manière radicale et très inconfortable.
Commençons donc par acorder à notre ventre la place qu’il mérite dans notre vie quotidienne, car notre estomac est garant, au même titre que nos autres organes, de notre bien être.
Les produits que nous consommons ont un impact majeur sur nos nuits avec les conséquences fâcheuses que l’on connait si nous faisons preuve de négligence.
Pour lutter contre l’insomnie, la première chose à faire est peut-être de songer à la mise en place de menus revisités qui aideront à retrouver le chemin du sommeil. Des expositions au soleil sont aussi à envisager (en personne si cela est possible, ou artificiellement ce qui est toujours mieux que rien).
Si le problème persiste, consultez votre médecin et faites-lui part de votre difficulté, il pourra vous prescrire du magnésium et peut-être des probiotiques. Il pourra également envisager avec vous des séances de luminothérapie.
Et surtout, restez à l’affût des progrès scientifiques qui font des progrès énormes dans ce domaine en ce moment !
Bonne(s) nuit(s) !