Manger ses émotions ou les dangers de la comfort food

Manger ses émotions

Avez-vous remarqué que bien souvent on mange juste par habitude ? On n’a pas vraiment faim, mais c’est l’heure, alors on mange, ou bien on doit attendre quelqu’un ou quelque chose alors on s’assied on prend un café et on mange, ou entre deux activités, comme pour meubler l’espace et le temps, on grignote.

Et ensuite, on se trouve un peu enrobé(e) voir même carrément trop gros(se) et on se dit qu’il faudrait se mettre au fitness. C’est un cercle vicieux qui pourrait facilement être résolu si on ne mangeait que lorsqu’on a faim. Voici qui est facile à dire, mais peut-être moins à faire. Alors, on vous donne des moyens d’y parvenir dans notre chronique du jour. Bonne lecture !

Je mange même si je n’ai pas faim

En effet, on mange pour pleins de raisons différentes et avoir faim n’est pas, contrairement à ce que l’on pourrait croire a priori, la raison première de nos repas et grignotages.

On mange parce-que l’on est stressé(e), on a peur, on est en colère, on s’ennuie, on se sent seul, bref parce-que quelque chose ne va pas bien, que notre bien être est en péril, alors on se réconforte en mangeant, d’où l’expression  »manger ses émotions ».

La bonne et la moins bonne  »comfort food »

Mais attention, il ne faut pas non plus jeter le bébé avec l’eau du bain, la nourriture peut être réconfortante et cette qualité lui appartient depuis le jour de notre venue au monde. La première chose que l’on fait, c’est boire le lait maternel car c’est ce qui nous réconforte et ce réflexe reste avec nous toute notre vie.

En hiver, il fait froid dehors, alors on va manger des plats chauds cuisinés qui vont nous réconforter et cela est tout à fait normal et bienvenu. CEla contribue à notre bonheur et notre bien-être.

Non, la « comfort food » dont nous parlons et qu’il faut redouter est celle dont on ne profite pas vraiment, que l’on engloutit sans même y penser : j’arrive à la maison après une rude journée, j’ai envie de faire une pause, j’attrape un paquet de biscuits, je m’assieds dans le canapé, un message arrive sur mon téléphone, je le consulte en grignotant un premier biscuit, puis deux, puis trois, et je suis toujours sur mon téléphone que ma main touche le fond du paquet. Mince !

Manger n’est pas la meilleure solution pour gérer ses émotions

Je viens de  »manger mes émotions » ou plutôt de les étouffer avec de la nourriture. Ici, les aliments sont des échappatoires. Mais bon, le résultat, ensuite, c’est que les émotions que l’on voulait éviter reviennent car rien n’a été résolu, et, en plus, on a un sentiment de culpabilité et une image dans le miroir qui nous déplaît.

Rien de bon à tirer de cette habitude donc, mais on fait comment pour s’en défaire ? À première vue, cela semble absolument impossible. Et pourtant ! Nous avons pour vous quelques astuces très efficaces.

Pour en finir avec cette alimentation émotionnelle

Alors, on y va !

Jour 1 d’une vie sans grignotage et où l’on ne mange que ce que l’on souhaite vraiment, quand on a faim et en profitant pleinement.

Étape numéro 1

J’ai faim ! Vraiment ? Est-ce que c’est bien le crops qui parle ou autre chose ? Car il faut bien faire la différence entre la faim physiologique et la faim psychologique.

Posez-vous ces questions. Interrogez-vous sur cette envie de nourriture.

Quel est votre état d’esprit à ce moment-là ? Êtes-vous fatigué(e) ? Triste ? Stressé(e) ? Anxieux(se) ? Prenez conscience de ces émotions, écrivez0les dans un journal, envisaez des solutions. Cela vous fera assurément du bien car il y a de manière évidente une ou des situations à améliorer dans votre vie, mais aussi, cela vous divertira de votre  »fausse » envie de manger.

Ne faites plus taire vos émotions en les engloutissant sous un pot de crème au chocolat. Écoutez-les.

Maintenant, il y a des moments extrêmes dans la vie où l’on peut se réfugier dans la nourriture et il ne faut alors pas culpabiliser, mais ils sont tout de même rares, la plupart du temps, on se jette sur la nourriture par simple habitude de ne pas nous écouter. On fait donc d’une pierre deux coups : on se met à norte propre écoute et on grignote moins. C’est 100% gagnant !

Étape numéro 2

Lorsqu’on se lance un tel défi, il est bon de savoir qui sont nos ennemis, et dans le cas présent, ces ennemis sont appelés des  »déclencheurs », ce sont eux qui nous poussent à consommer tous ces aliments dont on n’a même pas vraiment envie.

Pour bien identifer les fauteurs de trouble, on peut commencer à noter ce qui se passe juste avant que l’on se dirige vers la nourriture. On fait ça à chaque fois pendant quelques jours et on analyse les résultats.

Peut-être que l’on va alors constater que c’est toujours la même chose qui nous pousse à l’action : je n’ai soudain plus rien à faire alors je me dirige vers le réfrigérateur ; j’ai l’impression qu’il me faut de l’énergie pour commencer la tâche suivante alors je cherche à manger quelque chose ; je me récompense d’avoir terminé l’activité précédente en me servant une portion de quelque chose de bon et souvent de sucré !

Ou bien, on va faire face à une multitude de raisons qui vont sembler n’avoir ni queue ni tête au début, alors on poursuit l’exercice jusqu’à ce 0uqe cela fasse du sens d’une manière ou d’une autre. Au besoin, on peut demander le soutien d’un professionnel, car parfois plusieurs sentiments se mélangent et il est difficile de démêler tout ça.

Étape numéro 3

Après avoir cheché à comprendre le pourquoi de notre situation, on va commencer à planifier les actions pour y remédier. Donc, on visualise les semaines à venir et on envisage comment faire face à chaque fois que les déclencheurs vont s’insinuer dans notre quotidien.

Il peut s’agir de petites choses comme l’acquisition d’une bouteille d’eau et la décision de se diriger vers elle plutôt que le réfrigérateur quand on vit ces moments de  »vide » entre deux activités.

Mais, on peut aussi regarder de plus près quels seront les moments anxiogènes de notre semaine à venir et planifier nos repas en fonction de ceux-ci afin de limiter les débordements.

Car, bien souvent, ces grignotages interviennent moins d’une heure avant un véritable repas et nous pourrions tout à fait attendre. Donc, un peu de réorganisation va nous aider à atteindre notre objectif de ne manger qu’en réponse à la faim physiologique et non sa cousise la faim psychologique.

Étape numéro 4

On va encore plus loin dans ce que l’on a amorcé avec l’étape numéro 3, c’est-à-dire que l’on crée de nouvelles habitudes, de bonnes habitudes, pour remplacer les anciennes.

Par exemple, on met en place une collation santé à 4h00 de l’après-midi, et donc juste avant de quitter le bureau on mange un ou deux fruits qui vont nous rassasier et donc, le paquet de biscuits ou de chips en arrivant à la maison restera dans le placard.

On peut faire la même chose au milieu de la matinée si on a une réunion stressante à 11h. Ou du moins, on planifie cela, mais ça ne veut pas dire qu’on  »doit » manger, on est juste prêt(e) au cas où la faim pointerait le bout de son nez, la faim psychologique bien sûr, car c’est bien d’elle dont nous parlons ici.

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Étape numéro 5

Et parce-qu’un problème particulier se règle globalement et non seulement localement, on essaie d’adopter un mode de vie le plus sain possible.

À ce chapitre, le sommeil est primordial. On essaie de se coucher toujours plus ou moins à la même heure. On dort suffisamment. On essaie d’arrêter de regarder notre téléphone environ une demi-heure avant de dormir.

L’exercice importe aussi. Si on n’a pas le temps d’aller à la salle de gym, on emprunte les escaliers plutôt que l’ascenseur, on fait queqlues étirements le matin avant d’entrer dans la douche, on va marcher en forêt ou dans un parc pedant nos jours de congé. Bref, on bouge un peu !

Et si on peut ajouter à cela 5 ou 10 minutes de méditation par jour, ce sera absolument merveilleux.

Étape numéro 6

Nous terminions l’étape précédente avec la méditation, car cette étape 6 en est le prolongement : on exprime de la compassion envers soi.

Ce qui nous pousse à manger sans raison, ce sont des émotions et donc des idées qui viennent envahir notre esprit. Il nous faut donc les repousser, mais sans aucune agressivité. Comme lorsque des idées s’invitent dans nos séances de méditation. On en prend conscience, on les reconnait et on leur demande de nous laisser en paix car nous sommes occcupés. Tout cela en douceur, sans heurts.

On procède de même avec ces envies de chocolat qui nous assaillent : Non merci, pas tout de suite, peut-être plus tard. Et on poursuit tranquillement notre journée.

Mais par contre, s’il y a un peu de tristesse, ou d’angoisse en nous, on s’en préoccupe, on ne laisse pas ça comme ça, on prend soin de régler ce petit souci passager pour que cela ne s’accumule pas et devienne invivable. On prend soin de nous.

Étape numéro 7

Et bien sûr, quand on parle de méditation, on parle aussi de respiration. Donc, on prend le temps de respirer.

Pour remplacer ce réflexe d’aller vers le réfrigérateur entre deux activités, on peut à la place simplement faire un exercice de respiration. Tranquillement. Posément. Ça fait tellement de bien et ça nourrit, littéralement.

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Étape numéro 8

Si, à ce stade, vous éprouvez des difficultés à pratiquer tous les exercices mentionnés plus haut, cela ne signifie pas nécessairement que vous avez un problème alimentaire. Ce que vous pouvez alors faire, c’est de vous inscrire à un atelier d’éducation nutritionnelle. Vous y découvrirez ou redécouvrirez des aliments qui peuvent se substituer à d’autres, vous apprendrez à reconnaître les familles d’aliments et à équilibrer vos menus.

Tous ces conseils vous aideront à mieux manger et à supprimer progressivement les grignotages intempestifs.

Étape numéro 9

Jusqu’ici, nous avons parler de tout ce qui entoure l’acte de manger. Avant l’action elle-même, quels sont les déclencheurs, etc ? Mais maintenant, nous nous concentrons sur le fait même de porter les aliments à notre bouche.

On peut manger sans y prêter attention, ou bien on peut manger en pleine conscience, et c’est cette deuxième manière de s’alimenter que l’on vise. Quelles sont les couleurs de nos aliments ? Quelles sont leurs textures ? Sont-ils sucrés ? Salés ? Durs ? Mous ? Fibreux ? On prend le temps de sentir ce que chaque bouchée nous apporte.

En d’autres termes : on savoure !

Étape numéro 10

Cette étape est importante, car elle consiste à ne pas écouter tout ce que le monde raconte sur la nourriture et le poids qu’il faut avoir pour être  »normal ». Le bon poids, le poids  »santé », c’est celui qui nous permet de nous sentir bien, d’être au top de notre bien être.

Donc, même si vous lisez aujourd’hui cet article, cela ne veut absolument pas dire qu’il vous faut commecner à suivre un régime ou complètement changer votre alimentation. On fait juste des ajustemens en fonction de ce qui nous convient le mieux et ce qui, aussi, semble le plus naturel.

Étape numéro 11

Cette dernière étape s’adresse à celles et ceux qui, malgré leurs meilleurs efforts, ne parviennent pas à cesser de  »manger leurs émotions ». Il se peut dès lors que des problématiques se cachent derrière ces grignotages et il est donc suggéré de faire appel à un professionnel, de rencontrer un psychothérapiste qui aura d’autres outils à vorte disposition pour vous aider dans votre cheminement vers plus de bien-être.

Conclusion

Manger de manière excessive ou sans en avoir envie peut donc signifier beaucoup de choses : il peut s’agir d’un système de récompense, d’une tendance que l’on a en raison d’un ennui que l’on vit dans notre vie quotidienne, d’une frustration quelconque, d’une humeur. Il y a beaucoup de causes possibles.

Il est important de bien comprendre que le but n’est pas ici : arrêter de manger et voilà, le tour est joué. Non, on cherche à comprendre pourquoi l’alimentation émotionnelle est si présente dans notre existence, pour quoi le stress nous pousse vers la porte de la pâtisserie, pourquoi la moindre émotion ravive notre envie de pizza.

Il y a derrière chaque comportement excessif une frustration qui doit être remplacée par une satisfaction. La faim émotionnelle touche tout le monde et peut réduire le plaisir de manger à néant et ce n’est pas le but recherché.

On cherche ici simplement à comprendre pourquoi un comportement alimentaire existe et comment le modifier.

Les bonbons, la part de gâteau envoient des messages à notre cerveau et nous voulons les écouter pour y répondre au mieux et pouvoir savourer la vie autant que ce qui se trouve dans notre assiette… aux heures des repas !

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