Écho de l’Âme : Surmonter la Peur de Parler en Public et Trouver sa Voix Intérieure
Parler en public, nous sommes toutes et tous amené(e)s à le faire à un moment donné ou à un autre de notre vie. Pour certains, c’est une simple formalité, mais pour d’autres, cela peut être un défi de taille qui peut occasionner un stress énorme.
Aujourd’hui, nous analysons ce phénomène et, surtout, nous parlons des solutions à mettre en place pour faire de ces moments des temps de partage et d’épanouissement plutôt que des expériences traumatisantes.
Introduction
- L’art ancestral de la parole et sa puissance dans notre société.
De tout temps, la parole a été un outil de puissance et les discours un moyen de contrôler les autres, parfois nombreux, qui écoutent et approuvent par leurs applaudissements ou réprouvent aussi parfois par leurs huées.
Ceux qui parlent aux foules sont des personnes de pouvoir : les hommes politiques, les représentants religieux, les enseignants et les éducateurs de toutes sortes.
Le charisme est une qualité innée chez certain(e)s et qui peut également se développer chez toute personne parallèlement au sentiment de légitimité d’abord, puis d’approbation par le plus grand nombre ensuite.
Il peut être parfois difficile de débuter, de prendre la parole, mais lorsque le premier pas est fait et après quelques encouragements, généralement, la peur s’estompe et la confiance grandit.
Au fil de l’histoire du monde entier, les discours célèbres demeurent des repères privilégiés transmis de générations en générations. »I had a dream… », »Françaises, Français, je vous ai compris… », etc…
- Le trac : une émotion universelle, un défi à surmonter.
Le trac n’est pas seulement réservé aux artistes, même si ce sont eux qui en font le plus souvent l’expérience. En effet, le fait de se trouver sur une scène amplifie cette situation d’évaluation sociale, mais celle-ci est bien réelle dans de multiples autres situations.
Il semble juste de dire que tout le monde, absolument tout le monde, a connu, au moins une fois dans sa vie cette anxiété liée au jugement des autres (que celui-ci soit réel ou virtuel d’ailleurs).
Lors d’entrevues, certains artistes expliquent comment le trac leur permet de se dépasser, d’être en quelques sortes stimulés. Mais la plupart du temps, il faut bien reconnaître que le trac est handicapant, paralysant, et douloureux.
Une prise en charge s’impose si on ne veut pas manquer des moments importants de sa vie, si on ne veut pas passer à côté de certaines opportunités du type de celles qui ne se présentent qu’une seule fois dans toute une vie.
Mais attention, toute anxiété n’est pas nécessairement du trac. L’anxiété demeure l’anxiété. La timidité demeure la timidité. La phobie sociale demeure la phobie sociale.
Aujourd’hui, ici, nous abordons seulement le trac, c’est-à-dire cette anxiété oratoire, la peur de parler en public.
1. D’où vient cette Peur ? Les Origines de l’Anxiété Oratoire
- Les expériences passées et leurs empreintes.Souvenirs d’échec, moqueries, critiques
Comme vous le savez déjà et comme nous l’avons souvent mentionné, les expériences qui se déroulent au cours de la petite enfance sont déterminantes pour la suite de la vie d’une personne à l’âge adulte.
C’est aussi le cas lorsqu’il est question de parler en public.
L’enfant qui a perdu le contrôle et éprouvé de l’humiliation en public lors de ses jeunes années va en conserver le souvenir à chaque fois qu’il devra de nouveau s’exposer au regard des autres.
Des situations renouvelées de concurrence où le jugement des performances classifie, élimine et permet ou pas d’appartenir à un groupe donné, celui des vainqueurs, celui des victorieux ou celui des perdants, des inaptes, des incapables, sont d’autres épisodes fondateurs de la personnalité qui influent, plus tard, sur la capacité à s’exprimer sereinement ou pas en public.
La comparaison sociale débute donc dès le plus jeune âge et il est important, en tant que parents et qu’éducateurs, de veiller à ce qu’elle se déroule bien afin que la confiance en soi et l’estime se développent de manière adéquate chez la jeune personne.
Dans ce domaine, on recommande plus que jamais de procéder très progressivement, de ne rien brusquer afin que le jeune individu trouve lui-même ses repères et les bases solides sur lesquelles asseoir ses performances devant un public quel qu’il soit.
- La peur du jugement et du rejet
Nous parlons dans notre article du jour de la peur de parler en public, mais pour bien expliquer comment cela se rapporte à la peur du jugement et du rejet, nous souhaitons ici faire un parallèle avec… la rencontre amoureuse.
Quelques paragraphes plus loin, nous allons faire la liste des symptômes qui peuvent se manifester lors d’un cas d’anxiété oratoire. Vous verrez alors à quel point lesdits symptômes sont similaires à ceux éprouvés lorsque vous vous rendez à votre premier rendez-vous amoureux.
Cela se produit car les enjeux sont les mêmes : Que vont-ils penser de moi ? Vont-ils me rejeter ? Tout se rapporte le plus souvent à cela. À l’école, au travail, dans la famille, au sein des groupes d’amis, dans les équipes sportives, lors de prestations artistiques.
Nous existons via le regard des autres et c’est tout un art (dont nous reparlerons ultérieurement) d’équilibrer les comparaisons que nous faisons entre les existences que nous observons autour de nous et la nôtre.
Idéalement, il faudrait être en mesure de ne pas se comparer du tout, car nous sommes tous différents et donc uniques. C’est cette unicité qui fait notre grande valeur.
Mais de la théorie à la pratique, il y a parfois beaucoup de distance et il peut être plus fort que nous de nous auto-évaluer en fonction de ce que les autres nous renvoient.
Il est amusant de noter d’ailleurs que ce que les autres nous renvoient est fort probablement le résultat de leur propre réaction à une comparaison avec une autre personne !
Bref, tentons d’être nous-même, pleinement, consciemment, sereinement, sans trop nous soucier du qu’en dira-t-on.
Nous reviendrons plus loins sur les moyens de parvenir à ce résultat, mais déjà en prendre conscience constitue une étape importante du processus.
- Les croyances limitantes et leur impact. »Je n’ai rien d’intéressant à dire », « Je vais échouer »
De nombreux symptômes cognitifs et psychiques accompagnent également le phénomène du trac.
Les pensées négatives sur soi-même, la perte de confiance sont courantes en situation d’anxiété oratoire.
L’intensité de ces manifestations varient bien sûr en fonction des circonstances : un examen scolaire déterminant pour le futur ne se trouve pas au même niveau qu’un discours de bienvenue lors d’un webinaire via Zoom, mais les deux peuvent cependant provoquer des inconforts intenses la ou les journée(s) et nuit(s) précédente(s).
Les croyances limitantes émanent de la personne elle-même, mais elles peuvent être amplifiées par l’environnement lui-même et les personnes à proximité.
Soyez vigilant(e) car certaines personnes mal intentionnées utilisent même cela pour vous déstabiliser afin de garantir leur propre réussite lors de concours et de compétitions. Ne vous laissez pas berner, restez concentré(e) sur vos propres talents et qualités.
- L’auto-sabotage et le syndrome de l’imposteur
L’auto-sabotage est en fait l’un des symptômes du syndrome de l’imposteur.
À cela, il faut ajouter une tendance à se préparer à outrance pour atteindre ou plutôt même dépasser les objectifs.
Les victimes du syndrome de l’imposteur ont aussi tendance à minimiser leurs réussites, les attribuant souvent à des facteurs extérieurs comme la chance ou des contacts privilégiés avec certaines personnes.
Et aussi, autre trait caractéristique des personnes atteintes du syndrome de l’imposteur : elles peuvent refuser ou laisser passer de belles opportunités simplement parce-qu’elles sont persuadées de ne pas être à la hauteur de la tâche demandée.
Ces actions et réactions génèrent une peur qui s’installe et persiste si rien n’est fait pour y remédier.
On comprend bien donc comment ce syndrome peut avoir un impact sur le fait de parler en public.
Les individus qui présentent ce syndrome ont toujours peur d’ête considérés comme des escrocs, et ce, même si leurs capacités sont grandement démontrées.
Tout se passe dans leur tête, et tous les compliments du monde ne peuvent rien y changer.
Pour des raisons qui demeurent inexpliquées, le syndrome de l’imposteur touche plus souvent les femmes que les hommes.
Les origines de ce mal sont encore une fois à aller chercher du côté d’une faible estime de soi. De fortes exigences (parfois démesurées) de la part des parents ou des professeurs lors des études peuvent aussi causer ou amplifier ce syndrome.
Les attentes de vos supérieurs et la pression de la réussite si présente dans notre société facilitent l’apparition du syndrome de l’imposteur. Certaines professions qui sont directement exposées aux critiques quasi-permanentes de clients ou de patients, ou d’un certain public sont plus à risque de développer ledit syndrome.
Heureusement, il existe des solutions pour surmonter tout cela et être capable de parler en public.
Tout d’abord, voici un »truc » tout simple à mettre en pratique afin d’attirer les critiques constructives. Plutôt que d’attendre les avis, ou de les laisser vous atteindre sans réagir, demandez plutôt : »Que devrais-je modifier ? Que faut-il que j’arrête de faire ? Que faudrait-il plutôt que je fasse? »
Bien sûr, il faut aussi essayer de toujours vous rappeler vos réussites et vos succès. Mais bon, même en faisant toute une liste, la victime du syndrome de l’imposteur va toujours ramener cela à de toutes petites victoires.
Mais bon, faites-le tout de même. Avec le temps et la répétition, cela peut aider malgré tout.
Il y a par contre une chose fondamentale à apprendre pour mettre un terme à ce syndrome bien handicapant : savoir dire merci.
Lorsque les compliments affluent, il est facile d’être mal à l’aise, peut-être de rougir, et de juste espérer que cela cesse au plus vite. Apprenez simplement à dire »Merci ». Généralement, cela permet aux personnes faisant votre éloge de passer à un autre sujet.
»Merci. Merci. Merci ». Entraînez-vous devant le miroir de la salle de bains s’il le faut, mais passer ce cap, vous allez vous sentir tellement bien. Un gros poids va disparaître de vos épaules.
Il peut aussi être bon de chercher à comprendre les causes de l’apparition de ce syndrome de l’imposteur. Il peut s’agir de personnes ou de circonstances. Le simple fait de connaître les origines du mal permettent souvent de mieux l’apprivoiser.
Et s’il s’agit de personnes ou de circonstances que vous côtoyez toujours ou auxquelles vous êtes toujours exposé(e), envisagez de prendre vos distances avec ces lieux et/ou ces individus, si cela est possible bien sûr.
Et finalement, prenez le temps de penser et de redéfinir la notion d’échec. Qu’est-ce que l’échec en vérité ? Est-ce quelque chose de si négatif que cela ?
L’échec vous montre que cette direction n’est pas la bonne et vous permet de revenir dans le droit chemin.
L’échec vous apprend la valeur des choses, car même l’échec a de la valeur puisqu’il permet de progresser.
L’échec c’est une opportunité qui nous est offerte de nous renforcer, de nous relever, d’affronter les difficultés et cela aide grandement à développer la confiance en soi.
L’échec vous permet de devenir une meilleure personne, et une fois qu’il est apprivoisé, il ne vous fait plus peur. Même votre peur de parler en public disparaît lorsque l’échec devient juste une étape dans un processus de réalisation de soi.
Si vous appliquez bien tout ce qui précède, votre syndrome de l’imposteur devrait bien commencer à vaciller sur son socle.
Vous êtes là où vous devez être, vous n’avez rien à vous reprocher, relevez la tête et commencez à parler en public sans peur démesurée. Vous pouvez le faire !
2. Comprendre le Trac : L’Émotion sous le Microscope
- La réaction physiologique. Battements cardiaques accélérés, mains moites, voix tremblante
Physiologiquement, que se passe-t-il au sein de notre organisme lorsque le trac survient ? Le rythme cardiaque s’accélère. La respiration fait la même chose. On transpire. La gorge se noue. Pour certaines personnes, l’envie d’uriner devient pressante.
Mais ce n’est pas tout ! Le comportement dans son ensemble se modifie. Vous povuez devenir très agité(e) ou au contraire amorphe. Vous pouvez avoir des gestes mal calculés ou inattendus même de vous-même.
Celui qui réagit en premier lieu à cette situation d’évaluation et entraîne toutes sortes de phénoménes neurophysiologiques, c’est le cerveau émotionnel. La première entité à réagir, c’est en fait l’amygdale.
Stimulée par les indicateurs de »danger », par l’appréhension et la peur de l’échec, l’amygdale envoie des informations à une autre structure : l’hypothalamus. C’est ce dernier qui enclenche les réactions face au »danger », à savoir fuir ou combattre.
Le système nerveux sympathique entre alors en action et organise la réaction de tout le corps face à cette situation stressante.
Le cerveau alimente ce processus en augmentant la fabrication de pensées du type : et si j’échoue, comment vais-je gérer la honte ? Ai-je les capacités de faire face ? Peut-être pas, probablement pas, sûrement pas, l’estime de soi et la confiance se désintègrent rapidement.
Ce que fait concrètement le système nerveux sympathique, c’est d’envoyer dans tous les organes une hormone bien connue : l’adrénaline ! Comme nous le disions plus haut, certaines personnes recherchent ces pics d’adrénaline, ils aiment sentir ces moments extrêmes où il leur fait plaisir de dépasser leurs propres limites.
Tout dépend donc au départ de l’amygdale. Celle-ci, selon les personnes, est plus ou moins sensible.
Avoir peur de parler en public est donc normal, mais cette peur doit conserver des proportions raisonnables.
Une peur panique au moment de délivrer un discours lors d’une réunion est disproportionnée et un travail psychologique devrait alors être entrepris. Des causes sont à identifier afin de pouvoir trouver des solutions adaptées et remédier à cet excès d’anxiété.
- L’instinct de survie en action
Trac, stress, anxiété, peur de parler en public, tout cela relève de la même chose : une réaction instinctive face au danger.
Il existe trois comportements possibles face au danger : la fuite, la lutte et l’inhibition.
La fuite, c’est la toute première réaction, c’est celle des animaux, et c’est celle à laquelle on voudrait parfois succomber, mais… dans le cadre d’un séminaire où il vous faut parler en public, ce n’est malheureusement pas une option.
Ensuite, il y a la lutte. Cela ne se produit que lorsque la fuite est impossible (pour de multiples raisons géographiques, physiques ou autres).
De façon surprenante, malgré la peur, on trouve le courage de se rebeller, de tenter de dissuader quelqu’un par exemple de faire cette présentation, d’expliquer qu’il n’est pas nécessaire pour nous de parler en public, et on fait cela avec beaucoup de vigueur. Peut-être trop parfois.
On envisage toutes les possibilités pour refuser cette peur, et on peut même passer en mode agressif. On peut élever la voix pour expliquer que c’est une très mauvaise idée de faire cette présentation et de nous faire parler en public, et on peut se montrer très colérique. C’est le stress qui s’exprime.
Troisième et dernière option : l’inhibition. Vous êtes pétrifié(e), vous êtes figé(e), vous avez le trac.
Mais, vous n’avez pas le choix, il vous faut prendre ce micro et commencer à parler en public. Tout votre corps refuse cette situation, mais il vous faut sauter dans le vide.
De tels moments sont dommageables pour la confiance en soi puisqu’ils sont vécus comme des défaites, des soumissions. Malgré tout ce que le corps dit, malgré le »danger », vous devez tout de même faire cette présentation, vous devez faire face. Votre propre mental ne comprend pas pourquoi vous vous infligez cela.
La façon de travailler sur cet aspect de votre être est, avant toute autre chose, de réaliser et d’accepter qu’il s’agit là d’une réaction instinctive donc involontaire et incontrôlable sur le moment. Il n’y a donc aucune raison de culpabiliser.
Un travail sur vous-même doit simplement être effectué pour que les choses se déroulent mieux à l’avenir, et on vous en parle en détail un peu plus loin dans cet article.
- L’aspect psychologique. La peur de l’inconnu, de l’échec, du jugement
Mais derrière ce trac, cette peur de parler en public, que se cache-t-il ?
Avez-vous peur de l’inconnu (c’est la première fois que vous devez parler en public) ?
Avez-vous peur de l’échec (et si vous bafouillez, et si vous avez un chat dans la gorge) ?
Avez-vous peur du jugement (et si le public ne réagit pas, ou réagit trop en vous sifflant et vous huant) ?
Posez-vous simplement la question : de quoi avez-vous peur dans ce fait de parler en public ?
Vous avez le trac, car c’est la première fois ? C’est compréhensible. Même les plus grandes stars connaissent ça. Ici, une fois n’est pas coutume, il nous faut vous parler de la chanteuse Béyoncé.
L’un de ses albums s’appelle : »Je suis Sasha Fierce ». Heu, quoi ? Pardon ? Pourquoi ?
Et bien tout simplement parce-que pendant les premières années de sa carrière, Beyoncé avait un tel trac, que le seul moyen pour elle de monter sur scène était de se dire qu’elle était une autre personne, que ce n’était pas elle qui allait se trouver devant le public, c’était… Sasha Fierce !
Vous voyez, cela arrive vraiment à tout le monde, et pas seulement une fois de temps en temps. Cela peut se produire à chaque concert pendant près de trois ans. Et vous ? Comment allez-vous appeler votre double qui va parler en public à votre place ? 😉
Si c’est l’échec qui vous pétrifie, demandez-vous : est-ce si grave que ça si je bafouille un peu ? Les gens qui vont m’écouter ne sont-ils pas eux aussi des êtres humains ?
Il est fréquent que la peur de l’échec vienne du public, de tous ces yeux qui vous jugent. Alors, voici un moyen de faire taire cette menace. Imaginez chacune de ces personnes dans une situation de la vie quotidienne. Par exemple, se laver les dents. 🙂
Vous venez de sourire n’est-ce pas ? Cet examinateur si terrifiant vient de redevenir humain avec sa brosse à dent et son Colgate. D’ailleurs utilise-t-il du fil dentaire ou une lotion pour faire des gargarismes ?
Là, vous avez carrément pouffé. La peur commence à s’estomper. Tout va bien aller.
Plutôt que de ruminer avant de monter sur scène, passez donc en revue le premier rang, toutes et tous avec leur brosse à dent en bouche. Vous voyez, vous n’avez vraiment rien à craindre ! 🙂
- L’envie de perfection et ses pièges
Autre composante de la peur de parler en public : le perfectionnisme.
Notre présentation devant une audience doit être parfaite ou ne pas être ! C’est ce que l’on se dit, et on a tort. Même si l’on cherche à faire la meilleure présentation possible, celle-ci comporte toujours une dimension essentielle : notre humanité. Vous n’êtes pas un robot.
Le sentiment d’authenticité qui va vous envahir au moment où vous parvenez à dire adieu au perfectionnisme est l’un des plus délicieux au monde.
Et de toute façon, même lorsqu’on fait tout pour être parfait(e), cela n’empêche pas les gens de vous juger. Encore, si cela était un résultat de tous ces efforts, le non-jugement, on pourrait se dire que ça vaut la peine. Mais ne nous faisons pas d’illusions, les jugements vont continuer à affluer.
Mais plus embêtant encore, c’est qu’en étant toujours parfait(e) pour les autres, on va chercher l’énergie en soi, on se lance des défis, on étouffe les moments de ras-le-bol, et les jours où on ne va pas bien. Résultat : on devient plus dur envers soi-même, et on commence à se parler et à se traiter avec agressivité.
C’est alors plutôt le monde à l’envers, non ?
Et pire encore, cette compensation que l’on s’impose, il arrive un moment où on l’impose également à notre entourage : partenaires et enfants doivent contribuer à vos efforts de perfection. Il va sans dire que l’écoute et l’attention qu’on leur offre alors est minimum.
Mais bon, il y a tout de même des bons côtés à ce besoin de donner le meilleur de soi. Entendez bien les mots ici : le meilleur de SOI. C’est-à-dire qu’on donne le meilleur tout en connaissant nos propres limites. Si on va au-delà, on commence à se transformer en cet horrible monstre déshumanisé et jamais satisfait.
Donc, les bons côtés sont que l’on inspire la confiance, que l’on est persévérants, que le travail ne nous fait pas peur. Tout ça est effectivement très bon jusqu’au moment où cela génère un stress quasi permanent.
Les solutions existent fort heureusement et la première tient dans cette toute petite phrase : Passez de la perfection à la progression. Ce qui compte, c’est de faire mieux que la dernière fois, un petit mieux qu’avant. C’est tout. Si la route est encore longue, on persévère, on sait comment faire ça.
Cela s’applique aux situations dans lesquelles il vous faut parler en public.
Pendant vos répétitions, vous avez fait quelques petites erreurs que vous avez identifiées. Au moment de parler en public, n’essayez pas de tout faire parfaitement, dites-vous simplement qu’une de ces erreurs en moins serait déjà une grande victoire et partez ainsi, prêt(e) à gagner cette petite bataille. Bataille après bataille, on finit par gagner la guerre.
Et souvenez-vous également que ces minuscules erreurs ne retirent rien au contenu général de votre présentation qui conserve toute sa qualité. Certains diraient même que cela la rend meilleure.
À en croire le grand chanteur canadien Leonard Cohen : »Il y a une fissure dans toute chose ; C’est ainsi qu’entre la lumière. » Avouez que ce n’est pas faux. C’est même très juste 😉
De retour au processus général de désengagement vis-à-vis du perfectionnisme, il est important d’apprendre à dire NON sans culpabiliser. Pour cela, nous vous avons concocté un article qui se trouve ici.
Un autre exercice à pratiquer aussi souvent que nécessaire, pour ce qui est de parler en public comme pour tout le reste se déroulant dans votre existence d’ailleurs, est celui de revoir les scénarios catastrophe.
Lorsque ceux-ci se présentent juste avant de montrer sur scène et de parler en public, souvenez-vous qu’ils ne s’agit que de pensées. Ce nest pas vrai. C’est juste votre imagination qui carbure à 100 km/heure pour justifier votre stress.
Non, vous n’allez pas trébucher et tomber par terre, cela arrive une fois sur 10 000.
Non, vous n’allez pas vous étouffer et devoir vous arrêter pour boire de l’eau, vous êtes en pleine forme et votre gorge fonctionne très bien.
Non, personne ne va vous interrompre pour vous dire de terribles choses qui vont vous déstabiliser.
Tout ceci se déroule uniquement dans votre esprit. Oubliez ça et fonçez !
Mais d’ailleurs, si cela arrivait, ce ne serait pas la fin du monde non plus. Vous seriez assurément à la hauteur pour récupérer la situation et briller encore plus, faire valoir votre maîtrise de l’interaction publique.
Si vous trébuchez, gardez le sourire, riez de la situation et remettez-vous sur pied, allez vers le micro et dites : »Voici une entrée théâtrale n’est-ce pas? » Votre audience va déjà vous apprécier avant même de commencer.
Si votre gorge ne collabore pas, prenez une petite gorgée de cette bouteille que vous avez pensé à apporter avec vous. Vous êtes paré(e).
Et si quelqu’un vous interromps, prenez cela comme une pause, soyez attentif(ve) à ses remarques, répondez-y de manière générale, puis revenez à votre présentation en disant que vous pourrez rencontrer personnellement cette personne à la fin si tel est son désir. Et voilà !
En résumé donc, il nous semble juste de dire que la société actuelle n’a pas besoin de gens parfaits ; non, ce dont elle a besoin, ce sont des gens courageux, des gens qui connaissent des difficultés et les surmontent, des gens inspirants… comme VOUS! 🙂
3. Apprivoiser sa peur de parler en public : Des Techniques éprouvées
- Se préparer mentalement. Visualisation positive, affirmations, méditation
Quelles que soient les techniques que vous décidez d’adopter pour apprivoiser votre peur de parler en public, il y a une chose essentielle à savoir : c’est par la répétition des exercices que, peu à peu, vous allez vous sentir mieux, puis tout à fait bien lors des interventions publiques que vous avez à effectuer.
Répétez, répétez, répétez et répétez encore. Visualisez, affirmez, méditez, et recommencez. Et encore, et encore, et encore.
Cela s’applique à la gestion du trac comme à tout apprentissage d’ailleurs. 🙂
- Embrasser l’opportunité de croissance
Lorsque vous allez parler en public cela va plus ou moins bien se passer. Cela va dépendre de vous, mais également de votre public. Il est impossible de tout contrôler.
Vous avez répété, vous maîtrisez votre sujet, tout devrait bien aller, mais il existe assurément une part d’inconnu.
Le moment est arrivé, c’est à vous, allez-y, go !
Pfiou, tout a bien été : félicitations !
Aïe, il y a eu quelques accrocs. Vous n’avez pas été complètement à la hauteur. Pourquoi ? Que s’est-il passé ? Essayez d’analyser les événements. Qu’est-ce qui aurait pu faire que les choses soient différentes ? Comment faire mieux la prochaine fois ?
Ce que vous venez de vivre est une expérience et il y a toujours des leçons à en tirer. Ne perdez pas trop de temps à vous lamenter sur la situation. Réagissez ! Remettez-vous au travail. Élaborez un plan pour apprivoiser vos peurs. La prochaine fois sera meilleure.
Appréhendez le trac comme un nouveau moyen de mieux vous connaître.
- Techniques pratiques. Respiration profonde, échauffement vocal, postures affirmées
Avant le début de la performance, chaque personne doit trouver ses propres rituels qui vont lui permettre d’atténuer l’anxiété et de vivre le moment au mieux.
Pour certains, l’homéopathie, la phytothérapie ou encore l’acupuncture sont des outils à préconiser. Que leur efficacité soit ou pas démontrée scientifiquement importe peu ici, ce qui compte c’est l’effet immédiat de sérénité ressenti. Si cela fonctionne pour vous, adoptez ces approches !
Il a été remarqué au fil du temps par de nombreuses personnes que la répétition d’une routine identique avant chaque nouveau défi oratoire offre un précieux sentiment de sécurité. Lorsque vous avez trouvé ce qui fonctionne pour vous, tenez-vous en donc à ce rituel.
- Se connecter à son auditoire : l’écoute active
Parler en public, cela peut vouloir dire faire un discours, et puis s’en aller. Mais souvent, il y a également une interaction avec le public, avec le groupe, avec les clients, avec les collègues.
Et lors de ces échanges, il est primordial de pratiquer une écoute active. De quoi s’agit-il ?
L’écoute active consiste à écouter avec attention, en se concentrant sur tous les détails de ce qui est dit, plutôt que de préparer sa réponse à ce que l’on entend, et donc ne plus être véritablement attentif(ve).
Cette attention totalement dirigée vers l’interlocutuer permet à celui-ci de se sentir entendu, écouté, compris. Cela est directement lié à l’empathie puisque vous pouvez alors vous mettre à la place de la personne qui parle.
C’est alors un climat de confiance qui s’installe, sans jugement de la part d’aucune des parties.
En analysant ainsi les propos de l’autre, la connexion est plus intense.
Par exemple, lors d’une présentation professionnelle, cela vous permet de comprendre ce qui se cache derrière une remarque et de voir son aspect constructif, plutôt que de tout prendre comme un reproche, un dénigrement de votre travail.
Pour que l’écoute active fonctionne bien et soit réciproque, il y a quelques petites règles tacites à respecter.
Tout d’abord, ne pas couper la parole aux autres.
Même s’il vous tarde de parler et de donner votre réponse, restez à l’écoute, et profitez-en pour remarquer et étudier les petits tics nerveux, la direction du regard, etc… Ce sont aussi des indicateurs importants du message que la personne cherche à vous transmettre.
Parlant de tics et de »body language », lorsque cela est possible, essayer de calquer votre mode de communication sur celui de votre interlocuteur. Cela aura pour effet de le mettre à l’aise, vous vous trouverez alors tous deux dans la même zone langagière.
Par ailleurs, n’hésitez pas à demander à quelqu’un qui vous pose une question de préciser ses propos. Cela vous donne plus de temps pour préparer votre réponse, mais donne aussi à cette personne le signal que ce qu’elle dit est important pour vous.
Une fois encore, comme nous l’avons déjà mentionné plus haut, n’hésitez pas non plus à faire part de votre disponibilité pour continuer la conversation de manière plus privée à l’issue de cette présentation publique.
Et finalement, soyez patient. Peut-être que vous avez saisi le propos de telle ou telle personne dès les premiers mots, mias laissez tout de même le temps à chacun de s’exprimer.
Et, qui sait ? Peut-être que ce que vous croyez avoir compris n’est pas tout à fait exact et que quelques précisions vont vous aider à mieux cerner les choses.
Bref, respirez, ne brusquez rien, et écoutez comme vous aimeriez être écouté(e) 😉
4. Trouver et Cultiver sa Voix Intérieure
- La découverte de son style unique. L’authenticité : le secret d’une communication réussie
Le contenu que vous délivrez à votre audience est certes intéressant, mais dans la plupart des cas, à notre époque ultra connectée, l’information partagée peut être trouvée quelque part sur internet, n’est-ce pas ?
Ce que vous apportez c’est votre propre vision sur un dossier, une situation, un thème ; c’est vous qui faites la différence, les gens sont venus vous écouter vous et pas quelqu’un d’autre. Ce que vous apportez, ce qui fait la différence, c’est votre style unique, c’est votre authenticité.
Donc, même si vous trouvez de l’inspiration auprès de grands orateurs pour préparer vos interventions, n’oubliez pas de revenir à vous-même, car la personne qui sera devant son auditoire, c’est vous, et personne d’autre.
Et il sera beaucoup plus facile de gérer le stress si vous êtes vous-même, plutôt que si vous êtes en train de jouer un »rôle », de vous faire passer pour quelqu’un que vous n’êtes pas.
En d’autres termes, cela signifie d’être au plus proche de votre voix et de votre comportement naturels.
Pour appuyer notre propos, voici quelques chiffres qui parlent d’eux-mêmes !
Les experts ont en effet pu constater qu’au lendemain d’une conférence, les personnes se souvenaient à 13% des informations transmises, à 17% de la voix de l’orateur (la mémoire auditive ne devrait pas être négligée, elle est plus importante que l’on pense), et à 70% de la personne, de l’être humain qui se trouvait devant eux, de la confiance qu’ils ont rapidement (4 secondes !) décidés de vous accorder… ou pas !
Votre présence est donc la clé ici, plus que vos techniques oratoires.
Parler en public fait partie de votre vie, mais vous n’êtes pas toujours en train de parler en public non plus. Donc, revenons quelques instants sur vos communications en général.
Avec vos enfants, avec votre partenaire, lorsque vous voulez vraiment qu’ils entendent ce que vous avez à leur dire, que faites-vous ? Est-ce que vous leur criez ces mots si importants depuis la cuisine ? Est-ce que vous exprimez ce message majeur tout en regardant votre téléphone ?
Non! Vous arrêtez ce que vous faites, vous vous rapprochez de la personne à qui vous voulez parler, et… vous la regardez dans les yeux.
C’est la même chose au moment de parler en public. Même si vous êtes face à un amphithéâtre plein à craquer, à une »masse » d’individus, ils sont toujours toutes et tous des individus, chaque personne reçoit votre message, chaque personne est à l’écoute, et vous devez regarder chaque personne dans les yeux.
Toujours dans l’exemple de votre partenaire et de vos enfants : vous vous arrêtez, et vous les arrêtez. Vous vous tenez tous deux immobiles face à l’autre. Toute la concentration est dirigée vers l’autre personne. Car le moment est important.
C’est la même chose lorsque vous devez parler en public. Ne gigotez pas dans tous les sens, vous créez alors une diversion. Restez immobile, regardez les gens dans les yeux. Ce que vous avez à dire est important pour vous, et transmettez cette importance à celles et ceux qui vous écoutent.
Le message vient de votre coeur, pas de votre ordinateur.
Cela s’applique aussi, bien évidemment, à votre voix. Nous avons rappelé un peu plus haut à quel point la mémoire auditive fait partie intégrante de l’exercice qui consiste à parler en public.
Parlez comme vous parleriez à votre partenaire ou votre enfant dans ce face à face important que onus prenons pour exemple.
Vous pouvez poser votre voix pour délivrer la base de votre message. Vous pouvez amplifier votre voix pour insister sur ce qui est majeur dans votre communication. Jouez avec votre voix, laissez-la suivre les ondulations naturelles qui suivent vos émotions.
Et finalement, comme dans un film, n’oubliez pas que ce dont le public va se souvenir le plus sont le tout début et la toute fin de votre intervention.
Comme le disait un célèbre réalisateur : la première image doit visser le spectateur à son siège, et la dernière doit lui laisser un souvenir impérissable.
C’est de vous dont l’audience se souviendra, pas de votre discours. Soyez vous-même !
- S’exprimer avec passion et conviction
Parler en public pour toucher le coeur, et pas seulement l’esprit des gens qui vous écoutent, voici votre mission lorsque vous devez parler en public.
La passion ne sera présente que si vous-même parlez avec votre coeur. Si vous délivrez des éléments en lesquels vous ne croyez pas vous-même, le public le sentira assurément.
Et si vous parlez avec conviction, même si les gens qui vous écoutent sont peut-être en désaccord avec vos arguments, ils ne pourront pas passer à côté de votre passion. Et vous les amènerez donc, au moins, à se questionner sur leurs propres convictions. Et c’est déjà beaucoup.
Mais souvenez-vous bien : vous ne toucherez le coeur que si vous parlez avec le coeur. C’est la base de la communication authentique. C’est la base de l’aisance lorsque vient le moment de parler en public.
- La force de la vulnérabilité. Oser être soi, avec ses imperfections et ses émotions
Maintenant, pourquoi devriez-vous toujours, et particulièrement lorsque vous avez à parler en public, montrer que vous êtes fort(e), imperturbable, un véritable roc ? Pourquoi ?
Le sujet demeure encore très tabou de nos jours.
La vulnérabilité est encore vue comme une faiblesse. Alors qu’elle est en fait une preuve de force et courage. La force de montrer qui l’on est vraiment tout en ayant le courage de se tenir debout face à des auditeurs.
À l’opposé des définitions usuelles de la vulnérabilité qui tendent à dire que celle-ci nous expose au dénigrement et à des échecs en série, la vulnérabilité est plutôt un moyen d’avoir et de montrer une pleine confiance en soi.
Et comme nous le disions dans nos précédents articles sur ce thème : c’est de la confiance en soi que découlent bonheur, joie, amour, sérénité et harmonie.
Nous ouvrons ici une parenthèse pour vous parler d’un ouvrage que nous vous encourageons à découvrir : »Braver sa nature sauvage » de Brené Brown. En effet, la chercheure américaine y explore exactement cette notion de force qui découle du fait de s’appartenir à soi-même. Nous refermons la parenthèse.
De retour à la vulnérabilité, si on examine un peu de quoi il s’agit, on réalise que notre société fait un peu les choses à l’envers.
En effet, les standards de notre époque disent qu’il faut paraître fort(e),même si l’on présente des blessures et/ou des faiblesses.
La vulnérabilité vous invite à faire… exactement le contraire ! Offrir un abord doux et sensible qui cache une personne solide, épanouie et qui a confiance en elle.
Les conséquences de cette attitude est que vous ne vous trouvez plus dans des situations d’attaque ou de défense, vous êtes (la plupart du temps) en ouverture sur le monde et sur les autres.
Mais bien sûr, cela signifie de laisser paraître vos émotions. Alors oui, il y a un risque : se montrer tel(le) que l’on est. Et pourquoi pas ? Pourquoi veut-on toujours jouer un rôle qu’on nous attribue ?
Si on est en permanence dans ce rôle, on est obligé de refouler des émotions et cela mène invariablement à un mal-être. Dans un objectif de bien-être, il faut donc laisser les émotions s’exprimer. Avec équilibre et nuances bien sûr. Se donner littéralement en spectacle n’est pas ce que nous vous invitons à faire non plus.
Mais ce qui est magique, c’est que lorsqu’on laisse les émotions circuler, d’autres émotions nous reviennent, celles des gens autour de nous que nous apprenons à mieux connaître, à mieux lire, à mieux décrypter. Tout devient plus sensible, et c’est absolument merveilleux de découvrir toute cette palette d’émotions jusque-là cachées.
Bref, en résumé, qui dit vulnérabilité, dit retour à une humanité partagée. Et cela change radicalement les choses lorsque vous devez parler en public. La communication s’établit d’un être humain à un autre, et non plus seulement d’un expéditeur à un destinataire.
Plus on fait de place à la vulnérabilité dans nos existences, plus la confiance en soi se renforce, plus le courage se développe, et plus les peurs (y compris la peur de parler en public) diminuent.
Soyez vous-même, c’est votre meilleure stratégie !
- Se relier à son auditoire par l’empathie et l’authenticité
À tout ce qui précède, ajoutez une bonne dose d’empathie, et le tour est joué : vous pouvez parler en public encore et encore, captiver votre auditoire et vous sentir bien. Il n’y a plus aucun obstacle sur votre chemin vers une communication authentique puissante et bienfaisante.
Cette fameuse empathie intervient à trois niveaux : émotionnel, cognitif et comportemental. Vous pouvez ressentir les émotions d’une personne, comprendre comment il ou elle fonctionne, et également reproduire (plus ou moins consciemment) ses gestes et postures.
Via l’empathie, tout individu devient plus apte à gérer différentes interactions avec les autres telles que :
- Les conflits ;
- Les communications ;
- Convaincre quelqu’un ;
- Refuser quelque chose ;
- Développer un sens de la collectivité.
Lorsque vient le moment de parler en public, l’empathie est définitivement une grande complice.
Et la bonne nouvelle est que l’empathie fonctionne comme un muscle : plus vous la travaillez, plus elle se développe!
5. S’épanouir en Public : Vers une Communication Lumineuse
- Des histoires inspirantes. Témoignages de ceux qui ont surmonté leur peur
Bon, okay, mais en pratique, tout ça, ça donne quoi ?
Suivons ici le cheminement de Mélanie qui n’était rien d’autre que … »Directrice des communications ! » Des »pitchs » et des présentations, autant dire qu’elle en avait beaucoup à faire. Et c’était un véritable cauchemar.
Elle a donc pris le taureau par les cornes, et a commencé par prendre rendez-vous avec un sophrologue. S’en est suivi un traitement en 12 sessions, une par semaine, pendant trois mois.
Mélanie a bien sûr tout de suite informé le thérapeute qu’elle venait dans son cabinet pour tenter de régler sa peur de parler en public.
Ensemble, ils ont travaillé sur la respiration qui, dans le cas de Mélanie, était inversée (le ventre qui se gonfle quand on expire et qui se vide quand on inspire).
C’est de là que venait aussi la tendance de Mélanie à rougir pour un rien.
Mélanie aurait bien continué à voir le sophrologue chaque semaine, tant les bienfaits étaient importants, mais budgétairement, ça coinçait, donc Mélanie a opté pour des séances de groupe, moins chère et qui lui permettait de perfectionner sa respiration.
Avec le montant d’argent ainsi récupéré, Mélanie s’est offert une formation d’un week-end avec une comédienne pour appliquer au fait de parler en public des méthodes venus du théâtre.
C’est grâce à cette formation que Mélanie a pu passer de la théorie à la pratique. Bien sûr, elle avait lu des livres sur le sujet du type »Comment parler en public en 10 leçons, » etc… Mais, c’est vraiment lors de cet atelier, entourée d’une bienveillance énorme, qu’elle a compris et senti qu’elle devait en fait être simplement elle et que cela était tout à fait suffisant.
Pour finaliser ses recherches et découvertes, Mélanie s’est ensuite constituée une vidéothèque de grands orateurs et s’amuse à les regarder régulièrement pour trouver l’inspiration avant d’aller elle-même parler en public.
À ce jour, elle continue d’aller aux sessions de groupe pour la sophrologie et elle regarde encore souvent des vidéos de grands orateurs, et ça fonctionne à 100% : elle n’a plus peur de parler en public !
- Les transformations profondes par le biais de la parole
Parler, ça libère! C’est ainsi que l’on peut en effet résumer les choses.
Vous l’avez assurément déjà ressenti lorsque vous »videz votre coeur » après avoir gardé des émotions en vous pendant longtemps. Quel soulagement !
Et, en fait, ce qui serait mieux encore serait de ne pas les accumuler ces émotions, de les exprimer simplement lorsqu’elles surgissent, empêchant ainsi les escalades et les montées en pression et en stress qui peuvent être dommageables pour votre bien-être.
C’est ce que nous vous invitons à faire autant que possible. Une émotion à la fois. Petit à petit. Pour non seulement ne plus avoir peur de parler en public, mais aussi pour simplement vous sentir mieux au quotidien.
C’est tout votre organisme, tout votre être qui bénéficie des bienfaits de la parole libérée.
- Outils et ressources pour continuer le voyage. Ateliers, livres, formations
Du côté des livres, ce n’est pas le choix qui manque pour apprendre à parler en public et surmonter sa peur de le faire.
Commençons avec »La parole est un sport de combat » de Bertrand Périer chez JC Lattès. Puis, citons »Comment parler en public » de Dale Carnegie. Il y a aussi »Parler en public » de Chris Anderson chez Flammarion. Pour ne nommer que ceux-là.
Maintenant, si vous souhaitez participer à des ateliers ou des formations, en solo ou avec votre entreprise, et si vous êtes parisien(ne), nous voudrions vous orienter vers l’excellent »Atelier alternatif ».
Vous pouvez les trouver dans le 12ème arrondissement, ou bien ici ou encore ici.
Mais si vous voulez commencer en douceur depuis votre salon en regardant une petite vidéo, cliquez ici et retrouvez le »rebel intelligent » Olivier Roland.
- Créer un espace sûr pour s’exprimer
Il n’y aura pas toujours que des espaces sûrs pour vous exprimer, parfois les circonstances seront stressantes, et contre cela vous ne pouvez rien.
La seule chose qui peut demeurer sûre en tout temps, c’est vous ! Donc le but est véritablement de créer en soi un espace sûr vers lequel vous pouvez toujours vous tourner, comme un refuge, un »safe space ».
Conclusion
La peur de parler en public comme une invitation à plonger au cœur de soi.
Finalement, donc, on le comprend bien, parler en public n’est qu’une facette de notre personnalité, et en développant cette capacité, on développe son être, et, réciproquement, en travaillant à notre bien-être, on est plus à l’aise pour parler en public.
La seule chose qui compte vraiment ici est donc de faire le premier pas. Partez à la découverte de vous-même, plongez au fond de votre être. Il ne peut vous arriver que de belles choses. Vous allez sortir grandi(e) de cette aventure existentielle, c’est promis !
L’opportunité de laisser résonner son écho intérieur, illuminant ainsi le monde de sa propre lumière.
Car il y a en vous, en ce moment même, des trésors cachés dont personne ne pourra jamais profiter si vous ne leur faites pas un peu de place.
Alors, allez rendre visite à votre vulnérabilité, à votre authenticité, à votre empathie et ramenez-les à la surface pour qu’elles s’expriment au grand jour, pour qu’elles établissent des communications enrichissantes, harmonieuses et inspirantes avec toutes celles et tous ceux qui vous entourent.
L’être humain est un être social, parler en public est naturel, c’est simplement la société qui a relégué cette aptitude au dernier rang, offrez-lui la place d’honneur qu’elle mérite. Laissez vos émotions parler pour vous, votre public va adorer !