La communication non violente : ça marche !

Un monde où règne empathie, compassion, harmonie, coopération, respect de soi et des autres, c’est possible ? La CNV répond sans hésiter : oui ! Et on vous dit comment y parvenir dans le présent article.

La CNV ou comment faciliter les relations entre les êtres humains

La CNV n’est pas une forme de thérapie, elle ne soigne rien. Une communication non violente, c’est simplement un mode de communication qui permet d’établir des relations apaisées avec les autres ce qui contribue, bien sûr, au bien être de chacune et chacun. Or, qui ne souhaite pas s’entretenir calmement avec autrui, même lorsque les points de vue divergent ou que l’agacement prend le dessus ? Et ce qui est magique avec la CNV, c’est qu’on peut s’en servir partout, en tout temps et, surtout, avec tout le monde, pas seulement avec des gens que l’on connait. La CNV, ça fonctionne aussi avec des inconnus. Mais, c’est quoi exactement le fonctionnement de la CNV ?

La communication non violente repose sur l’objectivité, l’expression des sentiments, le respect des besoins fondamentaux, et la capacité à formuler une demande. Mmmmm, d’accord, mais encore ? Les éléments mentionnés ci-dessus correspondent aux 4 étapes de la CNV.

Objectivité

Lorsque la discussion s’envenime un peu et que l’on souhaite utiliser la CNV pour revenir à une conversation plus calme et respectueuse, il faut commencer par être objectif. Plutôt que de juger, d’analyser ou d’interpréter, on rappelle des faits concrets de manière descriptive.

Expression des sentiments

Il faut ensuite savoir identifier quels sont les sentiments qui nous habitent, ce qui fait que l’on s’énerve. Dire simplement :  »j’en ai Marchre, c’est tout ! » n’est pas très productif en effet. S’il est impossible de préciser ce que l’on ressent véritablement, on peut procéder par élimination, en se demandant laquelle (ou lesquelles) des 15 émotions fondamentales nous traverse ou se mélange à d’autres en nous à ce moment-là :

1. Tristesse
2. Honte
3. Plaisir
4. Soulagement
5. Dégoût
6. Peur
7. Culpabilité
8. Mépris
9. Fierté
10. Colère
11. Satisfaction
12. Excitation
13. Gêne
14. Accomplissement
15. Amusement

Et il faut ensuite exprimer ces sentiments. Cela peut demeurer un défi, mais au moins, on a les mots qu’il faut pour le faire, ce qui simplifie grandement les choses.

Respect des besoins fondamentaux

L’expression des sentiments révèle des besoins vitaux communs à tous les êtres humains, et cela crée le début d’un terrain commun sur lequel les deux personnes vont pouvoir se rejoindre et mieux se comprendre.

Formulation d’une demande claire

On est alors en mesure de (re)formuler notre demande de manière plus positive et en laissant place à la négociation. Plus d’ouverture, moins d’exigeances, cela permet à chacun de satisfaire ses besoins.

La CNV avec les enfants seuls ou en groupe

Bien sûr, si cette forme de communication est transmise à l’enfant lors de son développement, c’est un outil qui lui sera utile toute sa vie. Mais, ce n’est pas toujours évident. En éducation comme dans tout, on va souvent trop vite. On ne prend pas le temps de formuler nos demandes de manière précise et non violente, on condense, on résume, toujours pressés par le temps, et en conséquence, trop souvent, des malentendus surviennent. L’éducation passant beucoup par la communication, intégrer la CNV à l’école ou dans la famille est donc une excellente idée.

À la maison

La relation parent-enfant fait partie des relations les plus délicates qui existent. Si l’amour est indubitablement présent en tout temps, il n’en reste pas moins que de nombreux conflits peuvent émerger à différents stades du développement de l’enfant. Une solution est de se tourner vers une éducation de laquelle tout rapport de force est effacé pour promouvoir plutôt une relation d’égal à égal entre le parent et son enfant. La CNV s’inscrit dans cette approche.

une écoute empathique

L’écoute empathique permet tout d’abord au parent de mieux cerner les besoins de son enfant. Ensuite, lorsque le parent reformule la demande de l’enfant, celui-ci se sent compris et entendu, ce qui lui procure un sentiment de confiance très précieux pour son développement. De plus, l’enfant peut par la suite faire une nouvelle fois la demande en ayant cette fois-ci les mots appropriés pour exprimer ses besoins et/ou ses sentiments. Plus le temps passe, plus ce vocabulaire des émotions s’enrichit et la communication devient de plus en plus efficace.

une meilleure gestion des crises

Lors des crises qui sont inévitables et qui font partie du développement normal de tout être humain, pouvoir avoir recours à des outils de communication non violente déjà établis auparavant est un atout majeur pour un retour au calme plus simple et plus rapide.

plus de systèmes de récompenses

Un autre bienfait de l’utilisation de la CNV à la maison est la disparition graduelle partielle ou totale de tous les systèmes de menaces et de sanctions pour obtenir ce que l’on souhaite de la part de l’enfant. On sait que ce ne sont pas là de bonnes solutions, mais nous les utilisons malgré tout faute de mieux. Maintenant, grâce à la CNV, on peut vraiment s’en débarasser durablement.

À l’école

Dans le cadre scolaire, les choses sont un peu différentes puisque chacun arrive avec un bagage émotionnel déjà existant. La communication non violente vise alors à modifier des comportements plutôt qu’à les établir comme on peut le faire au sein de la cellule familiale.

On va s’employer à remplacer le mutisme et la frustration par l’expression des besoins de manière précise et authentique ; chercher à humaniser des relations dont les liens sociaux ont été détériorés pour toutes sortes de raisons (croyances, peurs, …) est aussi une mission qui nous incombe ; on souhaite par ailleurs que la rivalité devienne coopération et que les rapports de force se transforment en simples relations empreintes de sincérité.

Un très bon point de départ pour introduire la CNV dans une classe est la fameuse description faite par Marchshall Rosenberg de nos modes de communication lorsqu’il parle des langages du chacal et de la girafe. Si vous n’avez jamais lu cet extrait de ses écrits, empressez-vous de le faire, c’est inspirant !

Pour aller plus loin : lire Marchshall Rosenberg

Nous vous invitons chaleureusement à lire les écrits de Marchshall Rosenberg, le père de la communication non violente. Quel que soit le titre que vous choisissez parmi ses 15 livres, vous apprendrez une multitude de choses sur les principes de la communication non violente et n’aurez qu’une envie : en apprendre encore plus !

Docteur en psychologie clinique, Marchshall Rosenberg a parcouru le monde pour enseigner la CNV, mais aussi pour intervenir dans toutes sortes de conflits pour aider à maintenir ou promouvoir la paix.

Bonne lecture !

Conclusion sur la communication nonviolente

Bien que basée sur un processus extrêmement intuitif, l’approche de la communication non violente requiert toutefois une formation afin de l’appliquer à son plein potentiel. Il existe de très nombreux endroits proposant des stages pour une introduction à la CNV partout en France. Nous vous invitons à vous former au plus vite afin que ce mode de communication non violente se répande largement partout en France et dans le monde aujourd’hui et dans le futur pour toutes les générations à venir.