Bien choisir sa formation en art thérapie
Ça y est, c’est décidé, vous vous lancez, vous allez devenir art thérapeute ! C’est une merveilleuse décision.
Nous allons, avec cet article, vous donnez toutes les informations dont vous avez besoin pour que tout se passe au mieux pour vous et que vous puissiez commencer à exercer dès que possible.
Donc, on y va !
Le premier choix : école privée ou université ?
Ce choix vous appartient totalement, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. C’est une question de goût et de proximité bien sûr aussi. Voici ce qu’il faut savoir dans les deux cas.
Les universités
Toutes les universités françaises exigent que vous soyez déjà un niveau bac+3 au minimum avant de commencer cette formation. Cela signifie que vous êtes déjà un(e) professionnelle(e) de la relation d’aide ou de la santé, ou encore du secteur social.
En plus de cela, il faut bien entendu avoir une sensibilité artistique, et idéalement posséder une expérience dans le domaine de la création artistique.
Si tout cela est en ordre, vous pouvez commencer le cursus et la durée va s’élever à environ 300 heures de cours sur 2 ans.
L’avantage de la légèreté de cet emploi du temps est que vous pouvez avoir un emploi en même temps. Il suffit de bien coordonner les agendas.
Côté financement, il faut compter au minimum 6000 euros pour la totalité de la formation, et il est possible d’obtenir que les coûts soient prix en charge au titre de la formation professionnelle.
À l’issue de ces deux années, vous obtiendrez un DU (Diplôme universitaire) en art thérapie.
Lesquelles ?
Voici une liste des universités qui offrent cette formation :
Université de Tours
Université catholique de Lille
Université de Poitiers
Université de Grenoble
Université René Descartes Paris 5
Université Diderot Paris 7
Les écoles privées
Les écoles privées pour leur part ne demandent aucun diplôme, mais exigent une solide expérience dans le secteur soit médical, soit social, soit artistique, ou les trois !
La durée de la formation est plus ou moins similaire avec là aussi un emploi du temps plutôt léger permettant de travailler à côté.
Pas de diplôme une fois que vous terminez, mais une attestation de fin de cursus qui fait office de certification.
Les prix varient beaucoup d’une école à l’autre et chaque année. Il faut donc s’informer auprès des secrétariats desdites écoles.
Lesquelles ?
Voici une liste des écoles privées d’art thérapie en France :
Trace et couleurs (dans le Lot)
IPHT – Institut de Psychlogie Humaniste et Transpersonnelle (en Loire-Atlantique)
Puzzle – Association régionale d’art-thérapie du Nord Pas de Calais (dans le Nord)
ARTEC Formation (en Île-de-France)
PROFAC (dans les Bouches-du-Rhône)
Atelier RAYTH – art-thérapie d’éveil et mandala créatif (en Charente)
Art Terre Happy (dans les Bouches-du-Rhône)
Institut Cassiopée (dans les Yvelines)
Institut d’art-thérapie spirituelle (à Paris)
IFGAP – Formation en Gestalt & Accompagnement professionnel (à Grenoble)
ÉTAPE – École des Thérapeutiques Appliquées à la Psychosomatique (à Nice)
AFRATAPEM (en Indre-et-Loire)
Psyartformation (en Saône-et-Loire)
PSI (en Gironde)
IFORT (dasn le Nord)
IRFAT – Institut de Recherche et de Formation en Art Thérapie (en Avignon)
IEPA – Institut Européen de Psychologie Appliquée (dans le Var)
Enseignement à distance
Pour celles et ceux qui préfèrent l’option de l’enseignement à distance, ils/elles peuvent se diriger vers le CERFPA qui offre cette possibilité pour une formation en art thérapie d’une durée de 12 mois et comprenant 2 modules.
Un certificat de compétences professionnelles est décerné à la fin de la formation.
Préciser ses aspirations
Derrière le métier d’art-thérapeute peuvent en fait se cacher de multiples activités que nous détailllons ci-après, car la prise en charge d’un patient peut s’effectuer de multiples manières.
Art thérapeute à dominante arts plastiques
Nous faisons appel à nos amis québécois (Association des Art Thérapeutes du Qébec) pour définir l’art thérapie par les arts plastiques lorsqu’ils écrivent très justement et précisément :
»L’art thérapie se définit comme une démarche d’accompagnement thérapeutique qui utilise les matériaux artistiques, le processus créatif, l’image et le dialogue, et vise l’Expression de soi, la conscience de soi et/ou le changement de la personne qui consulte. L’art thérapeute est le professionnel formé et accrédité qui facilite cette démarche de façcon éthique et dans un environnement sécuritaire. »
Les publics pouvant bénéficer des bienfaits de l’art thérapie à dominante arts plastiques sont très nombreux et variés. Parmi ceux-ci, on trouve, entre autres :
Enfants et adultes hospitalisés
Personnes dépressives
Enfants intellectuellement précoces
Personnes autistes
Personnes en fin de vie
Personnes aux prises avec des troubles relatifs à l’image corporelle
Clown thérapeute
Ce chapitre mériterait un article à lui seul tant l’art du clown explore en profondeur et sous toutes ses facettes les éléments constitutifs de l’être.
Devenir clown thérapeute afin d’aider les autres passe par une formation au cours de laquelle, avant tout, on évolue soi-même énormément.
S’engager dans cette voie, c’est donc entreprendre un véritable cheminement personnel qui pourra déboucher sur différentes activités : interventions en milieu de soin, propositions de stages d’exploration thérapeutique et ludique, animations de conférences et de séminaires.
Afin de préciser un peu les choses, voici quelques titres de modules que l’on retrouve dans les formations de clown thérapeute :
Le personnage du clown : qui est-il ? quelle est sa psychologie ? comment le construire ?
La communication relationnelle et professionnelle : écoute active, prise de parole, relation à la personne et à son entourage.
La libération par le mouvement : intelligence émotionnelle, impulsions corporelles, conscience du toucher, rapports non-violents aux autres, …
La narration : expression et symbolique, rôle du langage dnas les processus de perception, …
La valorisation : de tout et de tout le monde, à l’intérieur de soi, à l’extérieur de soi, dans différents environnements.
L’improvisation : ajustement, non-jugement.
La méditation : observation, contemplation, apaisement, paix, harmonie.
Un merveilleux métier, exigeant mais exceptionnellement satisfaisant.
Danse thérapeute
Notre corps possède une mémoire psycho-émotionnelle. Par son intermédiaire, on peut donc mettre en évidence des interactions entre ce qui est physique et ce qui est psychique. Par ce biais, on peut plus facilement intervenir sur d’éventuels blocages afin d’en libérer son patient.
Les champs d’application de la danse thérapie sont multiples et vont aussi bien des addictions aux traumatismes en passant par la santé mentale et toute forme de détresse émotionnelle. Plus spécifiquement, la danse thérapie peut aider à réduire les douleurs, favoriser les guérisons et améliorer la qualité de vie.
Anxiété, dépression, douleurs chroniques peuvent grandement bénéficier aussi de la danse thérapie.
Mais attention ! Il est important d’apporter ici une précision afin d’éviter toute confusion : la danse thérapie n’est pas de la kinésithérapie ou de la physiothérapie dansée. Il ne faut pas confondre quelqu’un qui est un professionnel de la santé avec quelqu’un qui a étudié l’art de la danse, de l’expression corporelle et les utilise professionnellement pour aider les gens à améliorer leur bien être.
Agréé(e) et/ou certifié(e)
Regardons maintenant le chemin à parcourir pour vous lancer dans cette aventure. Il est un peu tortueux.
Pour être agréé(e), il faut d’une part bien sûr suivre et compléter une formation accréditée dont la durée est de deux ans.
Il faut ensuite acquérir de l’expérience auprès d’enfants et d’adultes pendant trois ans.
Puis, il faut réussir l’examen des professionnels de santé sur la déontologie et le droit français.
Il faut également réussir un autre examen, celui sur la connaissance de la prévention, du diagnostic et du traitement des maladies les plus courantes chez les adultes et les enfants.
Finalement, il faut être inscrit(e) auprès de l’Union Nationale des Danseurs Français.
La certification pour sa part s’obtient en cumulant 500 heures de travail supervisé sur le terrain, et en réusissant l’examen de certification délivré par votre association professionnelle.
Notez bien qu’il faut suivre tous les deux ans 20 heures de formation continue afin de conserver cette certification.
Pour de plus amples informations et des précisions sur les différentes étapes à franchir pour devenir danse thérapeute, nous vous invitons à contacter la SFDT (Société Française de Danse Thérapie).
Dramathérapeute
Comme son nom l’indique, le dramathérapeute emprunte des techniques dramatiques théâtrales pour atteindre des objectifs thérapeutiques.
Des personnes de tous âges peuvent bénéficier du support d’un dramathérapeute qui crée un environnement propice à la narration d’histoires personnelles, l’expression de sentiments, la libération d’émotions.
Les séances peuvent se dérouler individuellement ou en groupe.
Entre thérapie conventionnelle et dance thérapie, la dramathérapie allie la parole et le mouvement (l’action) pour dévoiler ce qui se cache à l’intérieur de soi et suscite parfois des blocages.
Des situations de la vie quotidienne sont parfois recréées où le patient joue divers rôles : le parent, le partenaire, l’ami, etc… et envisage ainsi différentes perspectives sur des événements.
Aucune formation en théâtre n’est nécessaire pour devenir dramathérapeute. C’est un exercice qui tient plus de la psychothérapie que de l’art dramatique.
Les publics faisant appel à un dramathérapeute peuvent être très variés :
personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale
personnes dépressives
personnes faisant de l’anxiété
personnes bipolaires
personnes rencontrant des difficultés dans le couple
survivant(e)s d’abus
Concrètement, une séance de dramathérapie dure entre 45 et 60 minutes et peut faire intervenir des accessoires comme des masques ou des marionnettes.
Pour devenir dramathérapeute, il faut détenir un diplôme universitaire (niveau maîtrise) et de l’expérience pratique (deux stages supervisés au minimum).
Musicothérapeute
Avant tout, il faut savoir qu’il existe deux types de musicothérapie :
Celle qui consiste à écouter un programme sonore élaboré par le thérapeute ;
Celle qui consite à créer de la musique et/ou des sons pour exprimer diverss choses.
Le même thérapeute peut offrir les deux services, mais il est important de faire la distinction.
Par le biais de la musique et des sons donc, la musicothérapie aide le patient à évoluer face à ses difficultés sociales et/ou comportementales, ses troubles psychoaffectifs, ses problèmes sensoriels et ses difficultés psychologiques et nerveuses.
Pour exercer ce métier passionnant, il faut détenir un diplôme délivré en France uniquement par 6 centres qui sont :
L’INFIPP de Lyon
Le Centre Internatoinal de Musicothérapie de Paris
L’université de Nantes
L’université Paul Valéry de Montpellier
L’université de la Sorbonne à Paris
L’atelier de musicothérapie de Bourgogne
Les débouchés pour ce métier sont multiples puisque le musicothérapeute peut intervenir dans le secteur de la santé aussi bien que dans le domaine social et éducatif.
Quelques exemples de modules dans une école d’art thérapie
Chaque école et université présente ses propres spécificités pédagogiques bien sûr, mais nous souhaitons toutefois vous donner un aperçu des thèmes que vous aborderez probablement au cours de vos études en art thérapie.
Vous parlerez de philosophie et de psychologie humaniste afin de créer des liens entre l’écoute que vous avez de vous-même et celle que vous devrez avoir de l’autre en tant que thérapeute. Vous apprendrez à mettre en place un cadre d’accueil répondant aux valeurs humanistes et permettant la mise en place d’un processus créatif thérapeutique.
Vous évoquerez aussi ce que l’on appelle parfois »le théâtre en soi », c’est-à-dire l’ensemble des histoires qui constitue une personne et contribue à bâtir sa singularité.
Le langage du corps sera un autre sujet très important de votre formation en ce qu’il abrite des mémoires émotionnelles essentielles et est le siège d’où part toute expression créative.
Bien sûr, le grand mal de notre siècle, le stress, sera discuté selon divers points de vue et les multiples moyens d’apprendre à bien vivre à ses côtés seront enseignés.
Les questions de genre et de sexualité feront l’objet d’études car les interventions thérapeutiques peuvent varier en fonction des sexes avérés et de l’identification concrète (et parfois confuse) de chaque individu dans ce domaine.
Les notions de désir et d’envie feront elles aussi l’objet de quelques heures de cours afin de démêler ce qui différencie les attentes des besoins réels.
La lecture et l’interprétation des rêves est également un outil précieux pour les art thérapeutes qui doivent apprendre à les utiliser au mieux pour faciliter la mise en place de structures d’aide pour leurs patients.
Dans la foulée des cours sur les rêves, les notions de symboliques seront abordées et des passerelles seront lancées entre culture environnante et nature profonde de l’être.
Cours théoriques et pratiques se succèderont donc ainsi pour un développement complet des compétences qui vous permettront d’exercer cette activité d’art thérapeute soit en cabinet, soit ne milieu hospitalier et social.
Côté salaire
S’il est salarié, un art thérapeute peut gagner jusqu’à 2000 euros par mois.
S’il travaille en libéral, le tarif horaire d’un art thérapeute varie de 38 à 45 euros.
Quelques lectures pour aller plus loin
Ce sont des ouvrages très axés sur la pratique que nous vous suggérons aujourd’hui.
Tout d’abord, chez Dunod : »Pratiquer l’art thérapie » d’Annie Boyer-Labrouche dont vous pouvez aussi consulter le très intéressant blog.
Mais aussi : »Animer un atelier d’art thérapie » de Sylvie Batlle chez Jouvence. Une approche très terrain qui a l’avantage de permettre d’anticiper les difficultés et les complications.
Pour d’autres exemples très concrets d’ateliers, vous pouvez aussi vous dirigez vers Alain Dikann et son ouvrage intitulé tout simplement : » L’art thérapie ». C’est chez ABC.
Élargir ses horizons
Nous avons évoqué plus haut les disciplines majeures de l’art thérapie et les formations et cheminements à emprunter pour les exercer. Il ne faut pas toutefois que cela soit réducteur et empêche les explorations.
En effet, il y a de nombeux bienfaits à découvrir pour en faire bénéficier les patients dans des disciplines qui sortent un peu des sentiers battus, mais qui ont largement fait leur preuves.
Ainsi, n’hésitez pas à vous promener du côté de l’origami, ou encore du land art, ce sont des techniques aux très forts potentiels. Sans oublier les fameux coloriages qui sont devenus très populaires ces dernières années et qui peuvent eux aussi exprimer de nombreux états intérieurs non révélés au préalableet par d’autres moyens.
Retour sur une expérience contrète d’art-thérapie en milieu hospitalier
Avant de boucler cet article et de vous laisser considérer la mise en oeuvre de vos études d’art-thérapie, nous souhaitons partager avec vous le cas réel de la réalisation d’un atelier d’art-thérapie dans un hôpital. Nous allons donc suivre pas à pas la concrétisation de ce projet.
Le choix du lieu
Cela peut sembler un détail, mais c’est en fait extrêmement important tant sur le plan pratique que psychologique.
Pratiquement, si on veut faire de la peinture, il faut un évier et de l’eau ainsi que de la lumière naturelle si possible. Par ailleurs, si des personnes en fauteuil roulant désirent participer à l’atelier, il faut veiller à ce que les accès leur soient praticables.
Psychologiquement, il est bon de veiller à trouver un lieu qui ne rappelle pas trop les soins douloureux ou les aspects difficiles d’un séjour à l’hôpital. Si le lieu idéal n’existe pas, il faut au moins essayer d’opter pour un lieu neutre.
Le but de l’atelier
Un atelier ne sera pas construit de la même façon si l’on souhaite par exemple que le ou les patients expriment des ressentis ou si l’on souhaite plutôt que la créativité soit révélée. C’est pourquoi il faut que tous les intervenants soient sur la même longueur d’onde.
Dans le premier cas, on réserve un temps pour faire la »lecture » des créations ; dans le second cas, au contraire, on se garde bien de dire quoi que ce soit et on laisse toute forme de créativité s’exprimer, c’est ce qui compte alors plus que tout.
Dans ce second cas, l’accent doit être mis sur le fait de créer un environnement suffisamment rassurant et sans jugement pour que chacun puisse se laisser aller à sa propre créativité. Le but est vraiment de »débloquer » l’expression personnelle. L’intérêt du contenu du message sera éventuellement considéré par la suite, au cours d’un autre atelier.
Premier défi : se distancer de la maladie
En arrivant dans la salle, les participants sont des »malades » qui participent à une activité dans un hôpital. Afin que la créativité s’exprime, il faut tout d’abord parvenir à sortir de ce statut et redevenir simplement Michel, Anne-Marie ou Marguerite.
Ce n’est pas toujours simple et cela peut même prendre plusieurs sessions. S’autoriser à ne plus être malade est une étape qui peut être difficile à franchir.
Dans l’atelier que nous prenons pour exemple ici, l’un des participants fut entendu en train de parler de ses créations à une autre patient plus tard dans la journée et il en parlait comme de rêveries, de choses imaginées, mais pas du tout comme de véritables dessins concrets. Il ne se donnait pas encore ce droit.
Les art-thérapeutes doivent accompagner ce processus de détachement de la maladie le temps des ateliers en considérant et en parlant aux artistes de manière complètement dénuée de background hospitalier.
Second défi : considérer le corps comme un outil et non un fardeau
Le corps d’un malade est le siège de douleurs, de limitations, de mémoires traumatiques, et le ré-apprivoiser constitue un défi de taille. Ré-apprendre à voir ce corps comme un outil permettant de s’exprimer peut demander des efforts colossaux que l’art-thérapeute initie et soutient.
Qu’il s’agisse de tenir son pinceau ou de danser, le corps est mis à contribution, il se fait le véhicule de l’expression créative, il doit se détacher de ce qu’il représente au quotidien pour devenir expression en lui-même, par lui-même.
Pour les ateliers de danse et de théâtre, il faut aussi se poser la question des accessoires : désire-t’on faire appel à ces intermédiaires ? Souhaite-t’on que les participants puissent créer d’autres personnages que les leurs, et peut-être, se faisant, maquiller leurs émotions ?
Dans l’atelier dont nous partageons avec vous l’expérience, l’une des participantes revenant pour une deuxième session et se trouvant face à sa création de la semaine précédente demanda sincèrement et de manière si authentique : Mais qui a fait ça ? Preuve s’il en est de la redécouverte de ses propres capacités, de sa créativité propre.
Troisième défi : la participation des accompagnants
Dans l’atelier mentionné plus haut et pris en référence, les organisateurs se sont trouvés face à une situation particulière : des membres de la famille de certains participants ont souhaité faire partie de l’atelier. Que leur répondre ? La réponse est loin d’être évidente.
Si l’on considère que les personnes présentes sont des artistes et non des malades, tout le monde peut participer.
Toutefois, les ressentis au quotidien de ces différents acteurs sont très différents : se battre contre la maladie d’une part, se battre conte la peur de la perte d’autre part.
Note importante : Toutes nos excuses aux psychologues qui nous lisent pour ces raccourcis empruntés, mais il nous faut trouver des moyens de dire beaucoup de choses en peu de temps.
Par ailleurs, des »déclencheurs » pourraient entrer en action, chaque cellule familiale vivant des étapes différentes du processus thérapeutique.
Il faut donc envisager de communiquer des consignes strictes aux participants, mais cependant sans brider aucune expression. Pas simple !
Le déroulement de l’atelier
Au cours d’ateliers créatifs en général, et dans le cas particulier évoqué ici d’un atelier en milieu hospitalier, il faut savoir que tout peut arriver : l’art ne se prédit pas.
Les directions prises par les particpants peuvent surprendre : il faut savoir conserver sa neutralité et continuer de soutenir inconditionnellement.
Les peurs qui étaient les nôtres avant de commencer peuvent s’avérer infondées et perçues très simplement et naturellement par les artistes.
Globalement donc, il faut savoir lors de ces ateliers être très réceptifs et prêts à rebondir face à des situations souvent inattendues et impossibles à prévoir. Lors d’un atelier créatif, on travaille sans filets !
Conclusion
Nous espérons que cet article vous a aidé à y voir un peu plus clair dans les options qui s’offrent à vous afin de réaliser votre souhait de devenir art thérapeute.
Pour toutes ces formes de thérapies, ce qui entre en ligne de compte avant toute autre chose, ce sont des compétences extrêmement précises dans un domaine qui peut se décliner de mutliples façons.
Il est donc primordial de prendre le temps de bien choisir votre institution ainsi que chaque stage effectué et chaque module abordé, car les conditions d’exercice de ces métiers peuvent être très différentes.
Il n’est pas vraiment envisageable dans ce domaine de choisir, au début, une profession en se disant que l’on opèrera une reconversion par la suite, car il s’agit de secteurs très différents et très spécialisés.
Nous vous souhaitons donc de très beaux ateliers avec les personnes qui vous feront assurément confiance après que vous ayez obtenu certificat, diplôme et un peu d’expérience.
Vous allez développer au cours des formations et des stages des capacités et des compétences pour mieux aider les autres, mais vous êtes seul(e) à véritablement savoir si vous avez déjà, en vous, les qualités requises pour mener à bien cette mission et mettre aux services des personnes en détresse la magie des arts.