Qu’est-ce qu’une thérapie brève ?

Comme son nom l’indique, la thérapie brève ne dure généralement qu’une dizaine de séances, voire moins.

Elle a pour but de soulager, d’apaiser, de permettre de respirer, mais elle ne s’attaque pas aux racines d’une problématique.

Cette thérapie du soulagement peut être utilisée dans plusieurs situations que nous décrirons plus loin dans cette article et peut prendre plusieurs formes que nous mentionnerons également.

Il est important de ne pas opposer la thérapie brève aux autres thérapies, mais plutôt de les voir comme des éléments complémentaires d’un cheminement psychologique en vue de trouver des solutions aux dysfonctionnements rencontrés par un individu.

Mais entrons sans plus tarder dans le vif du sujet afin de mieux comprendre pourquoi, comment et de quelle façon une thérapie brève peut venir en aide à un patient.

Une thérapie brève pour retrouver son bien être
Une thérapie brève pour retrouver son bien être

Une thérapie pour atteindre, retrouver ou améliorer notre bien être

Toute thérapie a pour but ultime de retrouver un état de bien-être et de développer les capacités nécessaires au maintien de cet état de sérénité.

Dans certains cas, les symptômes sont assez clairs et les traumatismes facilement identifiables. Cela ne signifie pas que le cheminement sera sans embûches, mais la direction à prendre se distingue aisément.

Dans d’autres cas par contre, la souffrance est telle que le problème est enfoui sous des couches de protection développées par le patient afin de survivre à la situation en question.

Devant la variété et la complexité des différents maux, le psychiatre ou le psychothérapeute décide d’utiliser un outil plutôt qu’un autre, une forme de thérapie ou une autre.

La thérapie brève peut être la solution adoptée, par exemple, lorsque l’on souhaite voir un résultat rapide, aussi minime soit-il, mais un résultat malgré tout.

C’est le choix qui est fait, entre autres, lorsqu’un patient est découragé, lorsque déjà de multiples techniques ont été utilisées et que plusieurs rechutes ont eu lieu.

Afin de retrouver un peu de motivation, on va se tourner vers une thérapie brève ciblée sur l’un des troubles auquel on va apporter rapidement une solution et voir un résultat positif.

La thérapie brève peut aussi être la méthode utilisée en cas de traumatisme ponctuel et récent : perte d’emploi, deuil, anxiété liée à un événement spécifique et unique (examen, prise de parole en public, etc…).

Un autre cas de figure pour lequel les psychothérapeutes peuvent fair appel à une thérapie brève est celui d’une personne qui a déjà connaissance de ses problèmes et ne nécessite qu’un déclencheur afin de retomber sur ses pieds après un déséquilibre passager.

Quelques séances suffisent alors généralement pour nommer clairement les situations, les tensions et les moyens de reprendre contrôle de ses émotions et réactions.

Le choix d’une thérapie brève sera fait par le thérapeute et son client lors d’une séance dite de consultation et le nombre de séances sera déterminé conjointement afin de permettre la pleine efficacité des méthodes employées.

Qu’est-ce qu’une thérapie brève ?

Une thérapie brève se déroule en quatre temps.

Évaluation

Lors de cette première phase, généralement, le diagnostic a déjà été plus ou moins posé puisque c’est en fonction de celui-ci que l’on a choisi de s’orienter vers une thérapie brève.

Mais, il reste à décrire en détails les difficultés rencontrées par le patient.

Quels changements ont eu lieu au niveau psychologique, mais également au niveau du corps (prise de poids, chute de cheveux, etc…) ?

Est-ce un comportement en particulier (fuite, agressivité, crises de larmes, …) qui a poussé le patient à consulter le thérapeute ?

Quelle est la fréquence des troubles ?

On ne cherche pas ici tant à découvrir les sources des problèmes qu’à décrire la réalité quotidienne à laquelle les patients font face.

Grâce à cet état des lieux dressé avec le plus de précisions possibles, patient et thérapeute peuvent aborder la phase suivante du processus.

Focalisation

Cette étape en est une d’éclaircissement, on précise exactement quel est l’objet de cette thérapie en particulier.

Lors des échanges avec le thérapeute, il est fréquent de voir le client évoquer différents problèmes qui sont bien sûr liés à l’enjeu en question, mais qui viennent en compliquer la compréhension. À vouloir courir plusieurs lièvres à la fois, on n’en attrape aucun.

Les thérapeutes vont donc aider les patients à se focaliser sur une problématique, à cerner le problème à résoudre, à ne pas mélanger des évènements qui ne sont pas directement en lien avec le sujet traité.

Élaboration

Il est désormais temps de traiter le problème dont on a peaufiné la définition lors des deux premières phases de la thérapie brève.

On cherche à différencier les faits de ce qui est plutôt un point de vue, une opinion, ou peut-être simplement une émotion. Il n’existe pas qu’une seule version à une histoire, tout est dans la manière dont les choses sont ressenties.

On établit des liens entre des situations et des réactions, on questionne un changement d’attitude, on se pose des questions, on recherche des causes dans notre vie ou celle des autres protagonistes impliqués dans le problème, on essaie de donner du sens à ce malaise, ce dérèglement, cette perte de confiance en la vie.

Traitement et conclusion

Nommer le problème, c’est déjà presque le résoudre.

Cette dernière partie de la thérapie brève consiste donc juste à rassembler des outils pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise ou pour savoir comment réagir la prochaine fois que cela se produira.

On évoque une approche, une technique, on parle des changements à effectuer, mais surtout, on se prépare à reprendre le fil de sa vie.

La thérapie s’achève et la séparation d’avec le thérapeute approche. Une confiance s’est alors établie et le patient peut ressentir une forme d’angoisse à l’idée de quitter le cadre sécurisant de la thérapie. Il peut alors être temps d’envisager d’autres formes de thérapies si cela est nécessaire, ou de planifier une consultation de suivi quelques mois plus tard. Le travail a été effectué. La thérapie est terminée.

Les différentes thérapies brèves

Mais que sont-elles ces thérapies brèves dont on parle depuis plusieurs chapitres déjà ? Elles sont très nombreuses, mais nous avons choisi, pour notre article, d’en mettre cinq en avant. Les voici.

L’hypnose ericksonienne

Vous l’avez bien compris, cette forme d’hypnose tire son nom de son fondateur : Milton Erickson. Très utilisée dans les cas d’anxiété, d’angoise et de dépendance, l’hypnose ericksonienne permet d’accéder à l’inconsicent où se trouvent les ressources nécessaires à la résolution du problème rencontré.

La PNL

Derrière cet acronyme se cache la Programmation Neuro Linguistique. Elle est énormément employée pour gérer le stress et les tensions relationnelles principalement dans le milieu du travail. Elle s’appuie sur des techniques de communication qui développe les capacités de la personne à résoudre ses problèmes mentalement et par la réflexion plutôt que par des réactions souvent fortes et qui sont à l’origine des ambiances tendues dans les environnements de travail.

Les TCC

Les Thérapies Comportementales et Cognitives sont les thérapies de la solution. On ne s’intéresse pas tant ici au passé, à la source, à la cause d’une problématique, mais l’on s’attache à apprendre de nouvelles manières de penser, de se comporter, de parler, d’interagir, on se spécialise dans la résolution de problèmes.

Thérapie brève : respiration et méditation pour se libérer des tensions
Thérapie brève : respiration et méditation pour se libérer des tensions

Les thérapies corporelles

Ce sont les thérapies favorites des personnes aux prises avec des troubles psychosomatiques. Retrouver ou améliorer le bien-être du corps pour se libérer des tensions, des angoisses et du stress. C’est dans cette catégorie qu’entrent le yoga, la sophrologie, les massages, etc.

L’EMDR

EMDR signifie Eye Movement Desensitization and Reprocessing que l’on peut traduire par Mouvement des Yeux, Désensibilisation et Retraitement de l’information. Utilisée fréquemment dans le cas du traitement du stress post-traumatique, cette technique consiste à effectuer des mouvements oculaires qui ont un effet sur le cerveau au sein duquel sont conserver les blessures psychologiques. Ainsi dévoilés, les traumatismes peuvent alors être estompés.

Conclusion

La psychothérapie est un domaine très vaste qui comporte de nombreuses disciplines dont la psychothérapie brève, mais bien sûr tout est lié. Il nous semble donc important de rappeler encore une fois que les informations fournies dans nos articles doivent être considérées avec précaution et adaptées à chaque personne, sa vie, ses symptômes, son passé, afin de trouver le traitement le mieux adapté à une situation donnée à un moment précis.

Bonne thérapie !

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