Écouter ses besoins, une étape essentielle
Écouter ses besoins ne devrait pas être quelque chose de si compliqué que ça. Et pourtant !
Lorsqu’on prend le temps de le faire, de s’écouter soi-même et que l’on passe à l’acte, toutes sortes d’idées et d’émotions nous traversent : suis-je égoïste quand je fais ça ? je me sens tellement coupable, je ne profite même pas !
Aujourd’hui, on en parle et on va essayer d’en finir avec ces fausses idées qui, cependant, toutes fausses qu’elles soient, expriment tout simplement l’attention que l’on porte aux autres.
Donc, rien de dramatique du tout, juste un peu d’ajustement à faire.
C’est parti !
Écouter ses besoins pour soi et pour les autres
Tout est, encore une fois, une question d’équilibre. Dans toutes les sphères de notre vie et de notre bien être, on en revient toujours à lui : l’équilibre. C’est ce qui fait toute la différence.
Disons qu’en écoutant ses besoins, on décide de devenir végétarienne. On en parle avec sa famille. Pour eux, c’est une nouveauté, ils n’en sont peut-être pas au même stade que nous. Ils écoutent, mais rien de plus.
Et là, deux options se présentent à nous :
- Essayez de les convaincre à tout prix, les faire culpabiliser de continuer à manger de la viande, leur dire que de toutes façons, vous faites les courses et la cuisine, donc ils mangeront ce qu’il y aura sur la table, etc…
- Comprendre leurs réactions, expliquer les raisons de votre choix, et dire que pour quelques temps il y aura les deux options lors des repas et que s’ils veulent essayer, ils sont bienvenus, que peut-être ils peuvent être végétariens à la maison, mais pas à l’école ou au travail, du moins dans un premier temps.
On comprend bien avec cet exemple la différence entre égoïsme et affirmation de soi parce-que je prends conscience des besoins de mon corps.
La différence réside dans la bienveillance et l’empathie. Dans notre faculté à se mettre à la place des autres. Dans l’équilibre entre soi-même et les autres.
À l’inverse, la personne qui nie ses propres besoins pour ne pas déranger les autres (je souhaiterais vraiment devenir végétarienne, mais cela risque de perturber ma famille et de créer des tensions) et s’efface face aux besoins des autres ne peut pas se développer pleinement.
Elle présente un manque de confiance en elle sur lequel il lui faut travailler.
Ce n’est pas toujours simple. Au début, pour faciliter les choses, on peut effectuer une division précise : aujourd’hui, on mange ce que je veux, demain on mange ce que tu veux et on fait un jour sur deux : okay ?
Mais peut-être avons-nous été trop vite, car ce qu’il faut avant tout pour que ces changements se réalisent harmonieusement, c’est une confiance personnelle, une confiance en soi qui résulte du fait de bien connaître nos propres besoins et les raisons qui se cachent derrière eux.
Car si c’est le cas, on peut expliquer, on peut répondre aux questions et, généralement, lorsqu’ils comprennent pourquoi on fait quelque chose, les gens nous soutiennent.
Écouter ses besoins : un pilier du développement personnel
Donc, revenons à l’identification de nos besoins, une étape qui constitue un élément majeur du développement personnel.
Car comment faire part de nos besoins aux autres si ceux-ci sont flous pour nous-mêmes ?
Faites une liste !
C’est un exercice qui revient souvent dnas nos conseils, car il est, à nos yeux, très complet.
Tout d’abord, il exige de prendre un peu de temps pour soi le temps de rédiger cette fameuse liste.
Donc, faites-vous un thé, installez-vous dans le canapé avec votre carnet, fermez les yeux et notez vos envies.
Si ça ne vient pas tout de suite parce que vous êtes trop stressé(e) ou fatigué(e), faites la liste de ce qui vous rend heureux(se), de ce qui vous donne une belle énergie.
Puis, creusez un peu :
- qu’est-ce qui vient de vous ?
- qu’est-ce qui vient des autres, de vos amies, de votre famille ?
- Je vais au cours de gym parce-que les copines y vont. Est-ce que si j’étais seule j’aurais choisi cette activité ou j’aurais opté pour un cours de peinture ?
Petit à petit, les choses vont se préciser, des changements à effectuer vont se profiler, vos valeurs essentielles vont apparaître.
Si rien ne se passe la première fois, recommencez. Paris ne s’est pas fait en un jour !
Peut-être aurez-vous besoin d’un peu de dépaysement, de partir à la mer, ou à la montagne pendant un jour ou deux, de vous isoler, d’effectuer une retraite. Prenez le temps, cette étape est importante.
Relisez vos listes aussi. écrivez-les si possible d’une seul jet, mais revenez-y, modifiez, corrigez, précisez. établissez une cartographie de vos désirs, de vos besoins, de vos envies.
Jouez aussi au jeu de vous dire : et si je gagnais 10 millions d’euros demain, je ferais quoi ?
Vous allez assurément faire une belle découverte de ce qui se déroule au sein de votre être. Vous allez être à votre propre écoute. Vous allez vous (re)découvrir.
Identifiez les automatismes
En raison de l’éducation, des conventions sociales, et de bien d’autres éléments encore, il y a des choses que l’on fait par réflexe.
Cela vous est déjà souvent sans doute arrivé de répondre à quelqu’un qui vous offre une part de gâteau : »oh non, juste un petit peu, merci, c’est très gentil », même si vous mourrez de faim !!!
Ou de dire que vous allez vous débrouiller seul(e) quand quelqu’un vous offre de l’aide simplement parce-que les mots sont sortis de votre bouche, mais en fait vous regretttez déjà, car vous avez réellement besoin d’aide.
Remarquer ces automatismes et préparer nos réponses au préalable afin progressivement de changer les choses et de prendre le temps de considérer une offre, puis de répondre ce que l’on pense véritablement sans aucune agressivité ou impolitesse, en toute simplicité, parce-que c’est juste normal, parce-qu’on a écouter nos besoins.
Ce sentiment est merveilleux. On a la sensation d’une grande simplicité, d’une évidence, d’une fluidité incroyable.
On commence par de petites choses, et plus tard on verra pour ce qui est plus ancré et peut-être plus difficile à déloger.
Soyez vulnérable, c’est absolument charmant !
On a tellement l’habitude de se protéger de tout et de tout le monde, que l’on ne s’en rend même plus compte.
On met nos besoins en veilleuse, car bien souvent on ne veut simplement pas attirer l’attention. On veut passer incognito. On ne veut surtout pas que quelqu’un puisse voir l’une de nos petites faiblesses.
Okay. Mais dans ces conditions, aucune chance d’être soi-même. On joue un rôle en permanence et c’est épuisant. Laissez-vous aller, soyez vous-mêmes.
Il y a des domaines dans lesquels vous excellez et d’autres qui sont moins dans vos cordes, et c’est tout à fait normal.
Brillez là où vous êtes à votre aise et déclarez vos besoins de soutien et d’explications là où c’est nécessaire.
La vulnérabilité est charmante. Une grande vague de tendresse vous recouvre lorsque votre vulnérabilité se dévoile. Et les autres se sentent valorisés. Tout le monde est gagnant.
Avoir les bons outils pour écouter ses besoins
Donc, disons que vous avez suivi les étapes des paragraphes précédents et que vous êtes prêt(e) à opérer cette transformation, à être à l’écoute de vos besoins. Bien. Il faut maintenant mettre toutes les chances de votre côté.
Un élément majeur de la réussite de votre projet est bien évidemment la communication. À ce propos, nous vous invitons à lire notre article sur la Communication Non Violente qui est une approche absolument magique lorsqu’on a besoin d’aborder des sujets parfois un peu délicats.
Il peut aussi être bon de ne pas se lancer seul(e) dans cette aventure.
Il va y avoir des succès, mais aussi des échecs, et faire partie d’un groupe avec lequel vous pouvez en parler est un atout pour votre démarche.
Le regard d’une autre personne sur votre cheminement est toujours appréciable pour envisager d’autres perspectives.
Si c’est au niveau de vos émotions que cela bloque, si vos réflexes de protection sont si forts que vous ne laissez rien paraître, vous ne parvenez pas à renouer avec vos sensations personnelles, envisagez de rejoindre une formation.
Commencez par de la théorie pour que votre esprit accepte le processus. Puis, pensez à participer à un séminaire ou une retraite pour vous donner une chance de ne pensez qu’à vous.
C’est une étape dont beaucoup de personnes ont besoin.
Ensuite, une fois que vous avez commencé cette transformation, prenez soin de vous au quotidien.
Ce n’est pas quelque chose que l’on fait et voilà, c’est terminé, on reprend le cours de notre vie. Non, c’est quelque chose qui s’entretient.
Faites de la marche pour libérer cet espace et ce temps où vous vous retrouvez seul(e) avec vos pensées.
Surveillez votre nourriture afin que votre organisme vous accompagne dans ce processus.
Lisez un livre qui renforce votre choix : »Le petit prince » d’Antoine de Saint-Exupéry est un classique incontournable.
Constituez un réseau de soutien : des gens, des organismes, des podcasts. Vous n’êtes pas seul(e) ! S’il y a un problème, ils peuvent vous aider. Tout le monde passe par cette étape. C’est humain.
Et un dernier outil, le meilleur, celui qui fonctionne à tous les coups et qui ne coûte absolument rien, celui que l’on a toujours sous la main, notre meilleur allié : le SOURIRE ! 🙂 Dans la rue, avec votre entourage, avec les enfants, dans votre relation, et même devant votre ordinateur, gardez le sourire, partout et en tout temps, son pouvoir est infini.
Conclusion
C’est à vous de jouer maintenant.
Nous espérons que notre article vous a aidé à surmonter un petit peu la peur de vous lancer.
Sachez que comme tous les projets, celui-ci, celui de laisser libre cours à votre expression profonde comporte queqlues risques, mais surtout énormément de bonheur et de liberté.
La réalisation de soi, notre autonomie passe par cette étape de reconnaissance de nos propres besoins, c’est incontournable.
Il n’existe pas une seule façon d’y parvenir, de nombreuses déclinaisons existent.
Les choses sont un peu différentes pour les hommes et pour les femmes, mais se donner à soi-même ce respect, cet amour, c’est trouver la paix.
On est alors rempli(e) d’un sentiment de sécurité. On sait qui l’on est, on comble nos besoins et l’on peut dès lors être encore plus à l’écoute des autres.
Car non, on ne fait pas ça par égoïsme.
Si nous allons bien, tout le monde autour de nous en profite. Et petit à petit, le bien être se diffuse partout, pour tout le monde, et oui, le monde devient un tout petit peu meilleur. Grâce à nous !